L’Algérie joue un rôle clé dans les questions migratoires (Think tank espagnol)

L’Algérie ne surveille plus les migrants subsahariens qui traversent la frontière algéro-marocaine pour rejoindre l’Union européenne (UE) via le Maroc, a établi de manière formelle une étude de l’Institut royal Elcano. Le groupe de réflexion basé à Madrid conseille au gouvernement de Pedro Sanchez de travailler avec l’UE pour faire pression sur l’Algérie. Rabat a désigné Alger d’avoir organiser l’entrée des migrants dans le Royaume avec comme conséquence l’assaut dramatique survenu à Melilla.

Selon les chercheurs, le gouvernement de Madrid ne devrait pas considérer la question de l’immigration avec l’Algérie comme une question bilatérale mais comme faisant partie des accords avec l’UE.

Le rapport d’enquête montre que l’Algérie accorde délibérément aux immigrants africains le libre passage au Maroc. Le nombre de migrants algériens a également plus que doublé ces derniers mois.

La question a été soulevée il y a quelques semaines par l’ambassade du Maroc à Madrid. Cela s’est produit à la suite de la violente prise d’assaut de la frontière hispano-marocaine. Au moins 27 personnes ont été tuées fin juin. C’était l’une des plus grandes tempêtes de taille à laquelle les barrières de 6 mètres de haut érigées depuis 1971 ont dû faire face.

Selon les autorités marocaines, la police algérienne des frontières a été laxiste dans la réduction des migrants subsahariens.

L’équation géopolitique

La plupart des dernières mises à jour sur les événements tragiques survenus à Melilla se transforme inévitablement en un autre combat géopolitique où l’Algérie est concernée en premier chef par les événements de Melilla.

La dernière tentative de sauter la barrière frontalière de Melilla a été organisée par des « personnes » ayant une expertise dans les zones de combat, a déclaré l’ambassade du Maroc en Espagne dans un communiqué, notant que de nombreux migrants étaient entrés sur le territoire marocain depuis l’Algérie en raison du « laxisme délibéré » du pays dans le contrôle des frontières.

Le « véritable drame », comme l’a dit l’ambassade dans son communiqué, a entraîné la mort de 23 migrants et la blessure de 76 autres, dont 18 reçoivent toujours des soins médicaux. Dans le même temps, près de 150 gardes-frontières marocains et espagnols ont subi des blessures modérées et graves.

La gestion des migrations a été une priorité clé pour le gouvernement marocain au cours de la dernière décennie. Le Royaume d’Afrique du Nord étant à la fois un pays de départ, de transit et de destination pour des vagues croissantes de migrants, principalement d’Afrique subsaharienne, la crise migratoire pose de plus en plus à Rabat un dilemme prioritaire.

Tout en s’efforçant d’une part d’adopter ce qu’elle appelle depuis longtemps une approche humaine, responsable et panafricaine pour freiner le flux de migrants subsahariens irréguliers, a suggéré l’ambassade, le Maroc doit d’autre part de plus en plus honorer son accord de sécurité frontalière avec l’UE en menant une lutte « impitoyable et implacable » contre les réseaux de traite des êtres humains qui s’attaquent au désespoir et au sort des migrants.

Selon l’ambassade, les « attaques extrêmement violentes » et « planifiées » contre la clôture frontalière de Melilla ont été organisées par des réseaux de traite des êtres humains déterminés à faire une activité lucrative sur le dos des migrants.

Mais, a-t-il suggéré, les affrontements sans précédent avec les conseils de sécurité n’ont été possibles que parce que le « laxisme délibéré » de l’Algérie a permis aux « assaillants » avec un profil de « milicien » et aux « anciens soldats de pays déstabilisés par la guerre et le conflit » d’entrer au Maroc.

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