L’Algérie secouée : Chengriha impliqué dans le plus meurtrier des scandales : assassinats, drogue, corruption révélés par l’ex-secrétaire du général Gaid Salah

Nous publions ci-dessous le témoignage de notre confrère Algérie-Part-Plus sur les révélations faites par l’ex-secrétaire du général Ahmed Gaid Salah, Guermit Bounouira qui de sa prison dévoile des vidéos accablantes sur le général Chengriha, pour ses meurtres, son enrichissement, son trafic de drogue. Toute l’Algérie en est secouée. 

Le grand malaise qui règne au sein de l’Institution militaire algérienne a éclaté au grand jour avec le grand déballage de l’ex-secrétaire particulier d’Ahmed Gaid Salah, l’adjudant-chef Guermit Bounouira, qui a fait fuiter sur Internet et les réseaux sociaux des vidéos accablantes contre l’actuel patron de l’État-Major de l’Armée Algérienne, Said Chengriha.

Les accusations de Guermit Bounouira ont fait l’effet d’un tremblement de terre en Algérie. Pour la première fois depuis l’Indépendance du pays, le secrétaire particulier d’un défunt Chef d’État-Major de l’Armée algérienne, s’en prend violemment et directement à un autre puissant décideur de l’institution militaire, en l’occurrence celui qui préside en ce moment aux destinées de l’État-Major de l’ANP, avec le son et l’image… depuis sa cellule de la prison militaire de Blida ! Cet événement rocambolesque révèle que des tensions très alarmantes minent de l’intérieur l’armée algérienne comme il a été expliqué dans une précédente publication d’Algérie Part.

Et ces tensions risquent de provoquer de très nombreux soucis à Said Chengriha, lequel se retrouve au cœur d’une tempête médiatique qui ne manquera pas de faire beaucoup de dégâts. Et pour cause, les accusations formulées à l’encontre de Said Chengriha sont gravissimes.

Guermit Bounouira accuse, en effet, Said Chengriha, d’avoir accumulé une fortune colossale grâce au trafic de drogues et à la contrebande d’armes. Le secrétaire particulier du défunt Gaid Salah a même accusé Said Chengriha d’avoir servi comme « baron de drogue » en assurant la protection des voies pour le trafic de drogue à la frontière algéro-marocaine.

Guermit Bounouira a même révélé que Said Chengriha l’avait sollicité en 2018 pour le prier d’intercéder auprès de Gaïd Salah afin d’obtenir une affectation à Alger, car ses maladies chroniques l’obligeaient à effectuer des aller-retours incessants à l’hôpital militaire de Aïn Naadja depuis la région de Béchar et aux dépens de sa « difficile mission dans le désert algérien » aux fins fonds de la IIIe région militaire

Guermit Bounouira est allé jusqu’à accuser Chengriha de convoyer des armes détournées et volées depuis la Libye afin qu’elles soient ensuite exposées à la télévision publique pour servir d’alibi à de fausses affaires de terrorisme qui auraient été déjouées grâce à une prétendue vigilance de l’armée algérienne. Après avoir été nommé commandant des forces terrestres, Chengriha aurait même demandé à Bounouira de le «blanchir» auprès de Gaïd Salah des informations l’impliquant dans un trafic d’armes avec la Libye et de carburant dans la région de Tamanrasset. Ces informations devaient aboutir à l’inculpation officielle de Chengriha devant une juridiction militaire. Mais la mort brutale de Gaid Salah fin décembre 2019 aurait mis fin à ce processus qui aurait pu enterrer définitivement la carrière de Chengriha.

L’ex-secrétaire particulier de Gaid Salah a voulu aussi traîner Chengriha dans la boue en lui imputant des pratiques régionalistes discriminatoires à travers lesquelles l’actuel Chef d’État-Major de l’Armée algérienne espérerait avoir une mainmise sur l’ensemble des institutions les plus névralgiques de l’Armée algérienne.

La charge est lourde, pour ne pas dire cruellement lourde. Pour l’heure, il est difficile d’affirmer ou d’infirmer la véracité de ces accusations. Mais on peut d’ores et déjà conclure que des cercles puissants au sein de l’Armée ont facilité ces fuites vidéos de Bounouira pour mettre en péril le pouvoir de Said Chengriha. Ces fuites interviennent au moment où des divergences commencent à apparaître au grand jour entre l’État-Major de l’ANP et la Présidence algérienne concernant la conduite politique de certaines affaires sensibles de l’État.

Un remaniement ministériel prévu depuis le début de ce mois de janvier 2022 est toujours suspendu et reporté en raison de l’absence d’un consensus sur l’identité des ministres partants et leurs remplaçants au sein du gouvernement. De nombreux indices laissent entendre que le courant devient de plus en plus « froid » entre l’entourage de Tebboune et celui de Chengriha. Ce dernier apprécie de moins en moins le recours de Tebboune à plusieurs anciens hauts gradés de la décennie 90 et leur réhabilitation dérange plus que jamais les prérogatives de Said Chengriha. Les malentendus sont de plus en plus nombreux et à deux années de la fin du mandat de Tebboune, ces turbulences peuvent changer le cours des événements au sein du sérail algérien.

Dans ce contexte explosif, les complices de Bounouria veulent clairement la peau de Chengriha. Le destituer, le chasser du pouvoir et le remplacer par un nouveau patron de l’Armée. C’est un puissant plan de déstabilisation de l’État-Major de l’ANP qui a été lancé suivant un mode d’emploi spectaculaire. L’opinion publique a été prise à témoin. Les Algériennes et Algériens ont été invités à ce grand déballage pour perturber et affaiblir un Chengriha attaqué de toutes parts par ses adversaires : réseaux sociaux, internet, médias, manipulations au sein des coulisses et manœuvres secrètes au sein de l’establishment. Reste à savoir enfin comment va procéder concrètement Said Chengriha pour survivre à cette épreuve…

(Source Algérie-Part-Plus)

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