Le chef d’Al Qaïda au Maghreb islamique tué par l’armée française au Mali

Le chef du groupe terroriste d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, a été tué par les forces françaises dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, a annoncé vendredi la ministre française des Armées, Florence Parly.

« Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », a écrit Mme Parly sur Twitter.

« Abdelmalek Droukdal, membre du comité directeur d’Al-Qaida, commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel », a précisé la responsable gouvernementale française.

La ministre a également annoncé que les forces françaises ont capturé le 19 mai dernier Mohamed el Mrabat, « vétéran du djihad au Sahel et cadre important de l’EIGS ».

« Je félicite et remercie tous ceux qui ont permis et mené ces opérations audacieuses, qui portent des coups sévères à ces groupes terroristes. Nos forces, en coopération avec leurs partenaires du G5 Sahel, continueront à les traquer sans relâche”, a-t-elle dit.

Lors du Sommet de Pau le 13 janvier dernier, les chefs d’État de la France et des pays du G5 Sahel ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leurs efforts de lutte contre les groupes terroristes qui opèrent dans la bande sahélo-saharienne, a rappelé la ministre des armées.

La France est engagée dans la région sahélienne aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de quelque 5.100 militaires dans le cadre de l’opération Brakhane, lancée le 1er août 2014.

Conduite par les armées françaises, cette opération est destinée à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, dans le cadre d’une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne, selon les autorités françaises.

Jeudi, Mme Parly a annoncé que la Task Force européenne « Takuba », composée particulièrement de forces spéciales en vue d’accompagner l’armée malienne dans son combat contre les groupes djihadistes, débutera ses opérations au Sahel avant la fin de cet été avec « une centaine de militaires ».

Cette force européenne, dont les éléments seront soutenus par des moyens essentiels fournissant un haut niveau d’autonomie, sera placée sous le commandement de l’opération Barkhane, et opérera dans la région du Liptako, selon le ministère français des armées.

Elle conseillera, assistera et accompagnera les forces armées maliennes, en coordination avec les partenaires du G5 Sahel, la mission de l’ONU (MINUSMA) et les missions de l’UE (EUTM Mali, EUCAP Mali et EUCAP Niger), en s’appuyant sur une base légale robuste conforme au droit international.

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