L’autonomie, « unique voie » pour le règlement du problème du Sahara marocain

L’autonomie constitue la « seule et unique voie » pour parvenir au règlement définitif du différend régional autour du Sahara marocain, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nacer Bourita. 

Plusieurs pays qui comptent ont encouragé le plan d’autonomie au Sahara marocain, a souligné le ministre dans un entretien publié vendredi par le quotidien « L’Economiste« , relevant que depuis sa présentation en 2007, l’initiative marocaine d’autonomie jouit d’un très large appui de la Communauté internationale dans son ensemble.

M. Bourita a fait observer à ce propos que l’organe exécutif des Nations unies, en l’occurrence le Conseil de sécurité, a considéré dans ses 12 résolutions successives depuis 2007, l’initiative d’autonomie comme étant « sérieuse et crédible ». 

Le Conseil de sécurité s’est, à cet effet, félicité des efforts du Maroc pour mettre fin à ce différend régional, a-t-il soutenu, notant qu’un très grand nombre de pays a soutenu, le mois dernier durant les travaux de la 4è Commission de la 72è session de l’Assemblée générale de l’ONU, « la marocanité du Sahara, initiative d’autonomie et le processus politique onusien ».

Le ministre a également fait remarquer, à ce propos, qu’avant la soumission par le Maroc du plan d’autonomie, les efforts du Conseil de sécurité pour contribuer à la résolution de ce différend étaient dans l’impasse, après l’échec et l’enterrement de tous les plans antérieurs.

« C’est à la demande du Conseil de sécurité et de la Communauté internationale que le Maroc a présenté l’initiative d’autonomie qui est la base du processus politique actuel mené sous les auspices exclusifs des Nations unies », a-t-il expliqué.

M. Bourita a tenu à souligner, d’autre part, l’excellence des relations qu’entretient le Maroc avec le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, relevant que celles-ci sont marquées par « le respect mutuel, la confiance, la sérénité et la franchise ». 

« Ces relations de coopération trouvent leurs fondements dans les objectifs partagés par SM le Roi Mohammed VI et Guterres, de servir les idéaux et les buts des Nations unies, notamment le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le développement économique, social et durable, l’émancipation de l’Afrique et de la lutte commune contre les fléaux du terrorisme et de l’extrémisme », a-t-il précisé.

Et d’ajouter que sur toutes ces questions, et bien évidemment sur le différend régional autour du Sahara marocain, le Maroc entretient, à tous les niveaux, un dialogue et une concertation permanents avec le SG et le Secrétariat général de l’ONU.

Le Royaume a également exprimé à l’Envoyé personnel du SG pour le Sahara, Horst Köhler, aussi bien après sa nomination que durant sa visite à Rabat, sa disposition et son engagement pour coopérer pleinement avec lui, dans le cadre de la mise en oeuvre de son mandat de facilitation, fixé par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, et ce, afin de parvenir à une solution politique et négociée à ce différend artificiel, a-t-il ajouté, assurant que tout cela traduit la bonne volonté du Maroc et sa disposition à coopérer avec les Nations Unies à faire avancer le processus politique.

M. Bourita a par la suite relevé qu’en prélude à l’autonomie, le Maroc a franchi des étapes importantes dans la mise en nœuvre de la régionalisation avancée dans ses provinces du sud, en référence à la mise en place des conseils régionaux, suite aux élections du 5 septembre 2015, avec de très larges prérogatives dans tous les domaines de la gestion et de la gouvernance locales au Sahara marocain, et aux élections législatives du 7 octobre 2016, qui ont elles aussi connu la participation massive des populations des provinces du Sud.

Le ministre a fait observer que le caractère démocratique de ces deux échéances a été reconnu par les observateurs nationaux et internationaux et que le SG de l’ONU et la cheffe de la Minurso ont confirmé devant le Conseil de sécurité que ces élections se sont déroulées dans une atmosphère calme et sans aucun incident.

Par ailleurs, M. Bourita a souligné l’importance cruciale qu’accorde le Maroc à l’Afrique, à sa stabilité et à son développement, notant que le Royaume est devenu le premier investisseur en Afrique, dans le cadre de la coopération sud-sud agissante et multiforme.

Le nouveau modèle de développement fait du Sahara marocain un hub régional de premier plan, reliant le Maroc à son prolongement africain et offrant des opportunités considérables d’investissement aussi bien pour les acteurs marocains que leurs frères africains et autres opérateurs étrangers, a-t-il conclu.

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