« Le choix du Maroc pour accueillir la COP22 est légitime au vu de ses efforts inlassables en matière de lutte contre le réchauffement »

Lors d’une rencontre, ce mardi, à Rome, en marge de la 39e session du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA) et qui a porté principalement sur les résultats de la COP21 à Paris et les préparatifs pour la COP22 prévue à Marrakech, Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie, a affirmé que le choix du Maroc pour accueillir la conférence mondiale sur le climat (COP 22) est légitime compte tenu de ses efforts pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. « Ce choix porté sur le Maroc pour abriter cet événement planétaire est légitime parce qu’en termes d’adaptation, l’un des axes de la lutte contre les changements climatiques, le Royaume est à l’avant-garde ».
Il a dans ce contexte rappelé la mise en place au Maroc, il y a 50 ans, d’un programme de maîtrise des ressources hydriques et des politiques d’envergure de lutte contre des phénomènes naturels dont la sécheresse et la désertification.

Il a aussi  indiqué que le Royaume avait élaboré un Plan national de lutte contre le réchauffement climatique qu’il avait présenté en 2009 lors la COP15 à Copenhague, lequel prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à la diversification énergétique et au développement des énergies propres et à la mise en œuvre de mesures d’adaptation dans le cadre de sa stratégie de l’eau et du Plan Maroc Vert (PMV).
Celui-ci porte sur des mesures d’atténuation, des mesures d’adaptation et des mesures trans-sectorielles, repose sur deux piliers stratégiques, à savoir l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre par la mise en œuvre d’une politique de développement sobre en carbone, notamment le très ambitieux projet solaire dans le désert marocain (DESERTEC), et la vulnérabilité et l’adaptation aux impacts des changements climatiques, a-t-il expliqué.

La politique marocaine d’atténuation comprend essentiellement des mesures d’efficacité énergétique et de production d’énergies renouvelables, dérivées de la stratégie énergétique lancée en 2008, a-t-il ajouté, indiquant que pour garantir la réalisation de ses objectifs en la matière, le Maroc a établi un cadre juridique et institutionnel, et des plans nationaux intégrés ont été déployés concernant l’énergie solaire et l’énergie éolienne
M. Abouyoub a en outre affirmé que le Maroc est fermement engagé, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI sur la voie du développement durable. La protection de l’environnement et la préservation des milieux et des ressources naturels sont inscrites dans l’action gouvernementale, comme cela est prévu par la Charte nationale de l’environnement et du développement durable préconisée par le Souverain dans le discours du Trône de 2009.

A ce titre, le Royaume entend continuer à soutenir les efforts de la communauté internationale pour faire face au défi climatique et a procédé à la signature de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements climatiques en 1992 et l’a ratifiée en 1995.
Il a également abrité, en 2001 à Marrakech, la septième Conférence des Parties, (COP 7), qui a rendu opérationnel le Protocole de Kyoto, de même qu’il a ratifié ce protocole en 2002, a-t-il rappelé.

Selon M. Abouyoub, le Maroc est préparé pour relever le défi d’accueillir la COP22 qui lui permettra de « consolider tous les combats menés jusqu’ici pour lutter contre le réchauffement de la planète ». « Le Royaume cherche même à aller plus loin, en mettant en avant l’innovation et le transfert du savoir-faire, notamment au profit des pays frères africains pour concevoir des technologies en parfaite adéquation avec les nouveaux défis du climat, du développement durable et de la survie ».

Parmi les priorités de l’action que mènera le Maroc lors de la COP22 , le diplomate marocain cite en particulier le partage des acquis du Maroc aussi bien dans le cadre du Plan Maroc Vert que dans le cadre de la stratégie scientifique avec les frères africains à travers la formation dans les nombreux instituts marocains, mais également à travers les programmes qui ont été, pour la plupart, lancés par SM le Roi dans des secteurs tels que l’agriculture et la pêche dans ces pays.
D’autre part, a-t-il ajouté, le Maroc a beaucoup insisté sur l’importance du partenariat avec la FAO et les autres Agences de l’ONU, tels le FIDA et le PAM pour « aider davantage à la mobilisation des pays africains qui sont l’une des priorités du Maroc afin de jouer un rôle majeur lors de la conférence de Marrakech et faire avancer la mise en œuvre des accords de Paris ».

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