Le consulat de France et Maroc Diplomatique rendent hommage aux femmes

La Rédaction

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes que le consulat de France à Casablanca et Maroc Diplomatique ont coorganisé, mardi 8 Mars 2022, à la résidence du consul général de France une réception en « Hommage aux femmes. »

C’est dans la pure tradition culturelle et diplomatique entre le Maroc et la France que SEM. Serge Mucetti a voulu perpétuer la Journée internationale de la femme en invitant, en collaboration avec Maroc Diplomatique, les femmes issues de divers secteurs d’activité dans une cérémonie en hommage aux femmes.

Politique, diplomates, femmes d’affaires… la cérémonie a vu la participation d’une pléiade de femmes toutes très distinguées dans leur activité avec un cachet particulier, la présence de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Mme Aouatif Hayar et de la maire de Casablanca Nabila Rmili.

En plus de la tradition du 8 mars, le consul général de France a voulu mettre en évidence la diversité et le potentiel que ces dernières représentent dans les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle du Maroc.

Dans son allocution, M. Serge Mucetti a déclaré que cette réception « ne s’inscrit pas dans une circonstance obligée », mais correspond à une « vision du monde » et une « philosophie ». C’est dans cette vision commune que « nous avons préparé avec Mme Souad Mekkaoui, co-fondatrice et directrice de la Rédaction de Maroc Diplomatique -que je remercie vivement- cette cérémonie en hommage aux femmes.»

Selon le consul, « parler des droits des femmes est un petit peu réducteur ». On ne doit pas faire de distinction entre les hommes et les femmes du point de vue des droits, en plus, les physiologies des femmes et contraintes physiques ne doivent pas être à l’origine de particularisme, fait remarquer M. Mucetti.

Rappelant son expérience en tant qu’ancien ambassadeur de la France à Bangui en Centrafrique, il soutient que les femmes souffrent des conséquences de la guerre que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie. Pire, il ajoute que beaucoup de femmes souffrent sous les coups de leur conjoint et d’autres souffrent parce qu’elles sont affectées dans leur cœur par la maladie.

Pour le diplomate français, la journée internationale de la femme n’est pas unique dans l’année, « il devrait y avoir 365 jours des droits de la femme dans l’année » mais, le 8 mars est une journée de « prise de conscience de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire », un jour d’introspection voire de bilan.

Dans une perspective de rendre opérationnelle les idées et politiques à l’égard des femmes, il annonce, la mise en place prochaine de l’Observatoire des droits des femmes dans l’espace francophone-africain qui verra le jour très prochainement à l’Université Hassan II à Settat. Car pour « pour pouvoir converser, il faut savoir également où nous sommes », précise t-il.

Selon, le consul, la France pratique une « diplomatie féminine extrêmement active », non seulement dans le domaine de la parité, mais également dans tous les aspects et l’éducation des filles, la maîtrise du corps, qui dans certaines régions du monde, en parler est encore tabou.   « Cette prise de conscience doit aussi nous pousser à rester particulièrement vigilants contre les forces conservatrices des mouvements sous terrains ». Selon M. Mucetti, ces phénomènes sont vus dans certains pays et n’ont de cesse de revenir discrètement et de briser les acquis avec comme conséquence, replonger la femme dans les années obscures.

« C’est donc pour toutes ces raisons que nous organisons cette rencontre avec ce kaléidoscope de femmes de Casablanca qui constitue un panel de richesse, de talent, d’expérience et de compétence et j’ai voulu leur rendre hommage. », conclut le consul général de France.

« Les droits des femmes restent une priorité pour tous les pays et tous les secteurs. », a déclaré la ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille.

Dans une déclaration faite à Maroc Diplomatique, Mme Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille.

Abordant le bilan des quelques mois passé à la tête du ministère, elle déclare avoir réalisé « beaucoup d’avancées en matière des droits des femmes au Maroc et ce, grâce à la stratégie de Sa Majesté et à l’attention Royale qu’il donne à la question de la femme et à la promotion des droits des femmes en général. »

La nouvelle stratégie intégrée du ministère

A propos de la lutte contre les violences faite aux femmes, la ministre a déclaré que son département a fait des « progrès », mais cela n’empêche que malgré tout cet arsenal juridique, il y a encore beaucoup de travail à faire notamment en termes de l’effectivité et d’égalité  au sein de la famille, dans l’espace public, dans le travail…

Par ailleurs, le ministère travaille sur une nouvelle stratégie intégrée qui met bien évidemment l’effectivité de l’égalité au centre de ses stratégies, mais aussi sur la généralisation des infrastructures et des centres d’accueil et d’hébergement des femmes victimes de violence.

Dans cette dynamique, le ministère a lancé le 8 mars le centre à Tamesna qui s’engage à mettre en place le circuit de prise en charge des femmes victimes de violence et de lutte contre le mariage des mineurs, c’est qui constitue « une priorité », selon la ministre.

Pour la nouvelle stratégie, la ministre annonce une capacitation des femmes et leur « Empowerment », c’est-à-dire la capacitation en termes de formation et d’accompagnement pour qu’elles puissent développer des compétences pour s’insérer facilement dans la société et dans le monde du travail.

Sur la parité, Mme Hayar évoque la constitution de 2011. « Nous nous inscrivons donc dans la vision de la constitution pour décliner des mesures qui vont renforcer la parité et l’accès des femmes à des postes de responsabilité ». L’inadéquation entre la compétence et la fonction pousse à promouvoir un bon « Mindset » pour le changement des schémas sociaux et sociétaux.

D’un autre côté, la ministre relative en estimant qu’on parle de « masculinité positive » car, «  le rôle de l’homme est très important notamment son soutient à la femme, non pas seulement dans les discours, mais à la maison, au travail et dans tous les espaces », soutient Mme Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille.

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