Le « covoiturage » serait-il en train de devenir le moyen de transport préféré des jeunes marocains ?

Une pratique en plein essor, le covoiturage est désormais un moyen de transport largement utilisé au Maroc, surtout parmi les jeunes. Nombreux sont ceux qui privilégient ce mode de déplacement pour sa disponibilité, ses tarifs ainsi que le moment de convivialité que peut procurer un voyage partagé avec un petit groupe de gens.

Largement répandu en France, le covoiturage est une pratique assez récente au Maroc. L’idée consiste à partager son véhicule personnel avec d’autres passagers qui partent pour la même destination, tout en se partageant les frais du voyage. De plus, ils économisent en durée de trajet.

Face aux nombreux retards du train et la longueur des trajets des bus, des milliers de personnes sont déjà adeptes de ce concept, comme solution alternative aux transports communs.

Il s’agit également d’une solution écologique et d’un bon geste pour l’environnement ! Cela sous-tend que si tout le monde optait pour cette solution, il y aurait moins de véhicules qui circulent dans les rues, ce qui implique moins d’embouteillages et moins d’émission de gaz carbonique.

Cofondée par deux jeunes, Hicham Zouaoui et Otman Harrak, la startup « Pip Pip Yalah » serait l’un des premiers initiateurs de cette pratique au Maroc. Aujourd’hui, cette TPE gère plus de 1.000 trajets effectués quotidiennement à travers le Royaume et une communauté de 300.000 membres sur les réseaux sociaux, dont la plupart sont des étudiants et de jeunes cadres, qui optent pour le covoiturage de 1 à plusieurs fois par mois.

L’un des fondateurs, Hicham Zouaoui, avait l’habitude de faire, chaque jour, la navette en train ou en autocar et c’est ainsi qu’il observait à travers les vitres qu’il y avait des centaines d’automobilistes avec des sièges vides, alors qu’au sein même de son wagon encombré, les voyageurs arrivaient à peine à respirer. Et c’est là qu’il décide d’entamer cette aventure à partir de 2013.

En octobre 2018,  la communauté Pip Pip Yalah a fait preuve d’un grand élan de solidarité, lors du tragique incident du déraillement du train à Bouknadel. « Alertés par des passagers du train, les membres de la communauté ont été les premiers à répondre présents et se sont précipités sur les lieux pour transporter les victimes vers les hôpitaux, même si cela pouvait nécessiter plusieurs allers-retours », expliquent les fondateurs.

Plus récemment, cette startup a lancé une application, disponible sur IOS et Android. Dès le lancement, elle a été classée première dans les tendances de téléchargement au Maroc. Pour les jeunes entrepreneurs, « c’est un signal fort et très encourageant mais aussi la preuve que cette dernière était attendue non seulement par les membres de Pip Pip Yalah mais aussi par une partie du grand public « .

La startup a déjà remporté plusieurs trophées, une récompense que les fondateurs considèrent comme « un réel coup de pouce en termes de visibilité mais surtout des retours de professionnels qui nous permettent de perfectionner la solution proposée « .

Au niveau juridique, il n’existe actuellement aucune réglementation sur le sujet au Maroc. Toutefois, le partage des frais de voyage à parts égales n’est pas interdit par la loi.

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