Le débat autour de la légalisation du cannabis médical resurgit au Maroc

Le débat autour de « la légalisation » du Cannabis thérapeutique revient sur la table politique au Maroc. Cette fois, au niveau de la chambre des conseillers, où le parlementaire du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, a adressé, le mercredi 30 octobre, une question écrite au nouveau ministre de la Santé.

La question de la légalisation du Cannabis thérapeutique a, de nouveau, été mise sur le tapis au parlement, mercredi 30 octobre, par le Parti de l’Authenticité et de la modernité (PAM). Dans une question écrite, adressée au nouveau ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah s’est interrogé sur la possibilité d’envisager l’usage médical de cette plante au Maroc.

 « Quand est-ce que le Maroc pourrait, un jour, envisager de suivre la voie du Canada, des Etats-Unis et des pays bas et de tirer profit des bénéfices thérapeutiques de la plante du Cannabis ? » s’interroge-t-il.

L’ancien secrétaire général du parti n’a pas hésité à soulever plusieurs d’autres questions liées à ce sujet, notamment, « l’usage des bienfaits thérapeutiques du cannabis dans plus de 30 pays à travers le monde », et souligne que « certains professeurs universitaires ont réussi à extraire du cannabis marocain les mêmes substances utilisées dans la fabrication de plusieurs médicaments en Europe et en Amérique du Nord ».

Selon la députée du PAM Ibtissam Azzaoui, « cette question rejoint un débat que le PAM avait lancé, lors du dernier mandat, pour légaliser l’usage de cette plante dans un cadre strictement médical », précise-t-elle.

Rappelons qu’en 2015, le Parti Authenticité et Modernité avait déposé un projet de loi visant à « légaliser le cannabis » et « réclamant l’amnistie pour les cultivateurs du Rif arrêtés pour en avoir cultivé, mais la proposition de loi n’a jamais été mise à l’ordre du jour au Parlement.

Plus récemment, le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a annoncé, cet été, qu’il financera une nouvelle étude autour de « l’exploitation des propriétés du cannabis en matière thérapeutique et pharmacologique ». L’étude sera menée en collaboration avec l’Institut scientifique de Rabat, rattaché à l’Université Mohammed V, qui se chargera de la partie scientifique.

Selon une étude publiée par l’institut Prohibition Partners, en août dernier, le Maroc pourrait tirer 916 millions de dollars de la production du cannabis à usage récréatif et 28 millions de celle du cannabis à usage médical, à l’horizon 2024.

Il est à noter également que la production du cannabis marocain est quasi exclusivement réalisée dans le Rif, dont Al Hoceima est l’une des principales villes. Selon le ministère de l’Intérieur, au moins 90.000 ménages vivent de la production de cannabis dans la région. Un certain nombre d’analystes avancent des chiffres encore plus importants.

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