Le développement d’une culture entrepreneuriale favoriserait l’essor d’une génération confiante en ses capacités

Le développement d’une culture entrepreneuriale permettrait de démocratiser l’aptitude à créer et à gérer la richesse, tant matérielle qu’immatérielle, favorisant ainsi l’essor d’une génération confiante en ses capacités, a souligné vendredi à Rabat le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim.

« Face à une demande croissante de l’emploi et à l’évidence que l’emploi salarié ne peut répondre à lui seul à cette demande, la meilleure option est d’encourager la culture entrepreneuriale auprès des jeunes et promouvoir les conditions nécessaires pour la création d’écosystèmes favorables à l’entrepreneuriat », a indiqué M. Yatim lors de l’inauguration du pôle SALEEM-Rabat, dédié à la Structuration et l’accompagnement de l’entrepreneuriat étudiant au Maghreb.

Il a d’autre part mis en évidence les efforts déployés en matière de renforcement des politiques de promotion de l’entrepreneuriat et de soutien aux PME, notamment le développement d’un cadre institutionnel solide en leur faveur, l’établissement d’un comité national de l’environnement des affaires (CNEA), le lancement du plan d’action pour la réforme de la réglementation, l’amélioration de la législation sur les entreprises et la stratégie de promotion de la Très petite entreprise, l’adoption du nouveau statut de l’Auto-entrepreneur et une collaboration soutenue entre les universités et les entreprises.

Le ministre a en outre fait observer que l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), l’un des acteurs de cet écosystème, adresse son offre d’accompagnement aux porteurs de projets ou d’idées de création d’entreprises. « Cet accompagnement prend en compte tous les aspects liés à la création d’entreprise, à savoir la sensibilisation, la formation et l’accompagnement pré et post-création. L’objectif étant de contribuer à l’auto-emploi des jeunes et leur autonomisation économique », a-t-il dit.

L’Agence encourage également l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et contribue à la valorisation de la recherche et à l’encouragement de l’innovation via des prestations d’information et de formation permettant l’émergence d’idées de projets et l’appropriation d’outils méthodologiques, a expliqué M. Yatim.

Le directeur général de l’ANAPEC, Abdelmouneim Madani, a souligné la détermination de l’Agence à s’investir pleinement et à contribuer à l’accompagnement et à l’orientation des jeunes vers le milieu réel, celui de la production de la richesse, mettant en valeur le rôle des professeurs à faire de l’entrepreneuriat une matière de construction des capacités des jeunes issus de différentes filières.

Il a à cet égard estimé que ce genre d’actions permet de développer chez les jeunes les jonctions naturelles entre les capacités cognitives développées sur une matière dans les domaines théoriques et académiques et le monde du travail.

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L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc, Claudia Wiedey a pour sa part indiqué que le pôle SALEEM s’inscrit dans un projet stratégique qui se situe à la confluence entre enseignement supérieur et secteur privé, répondant à un véritable besoin de la société.

« Coordonné par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et inscrit dans l’action « Capacity Building in Higher Education » du programme ERASMUS+ de l’UE, le projet qui s’inspire des bonnes pratiques des États membres impliqués dans le consortium que sont la France, la Belgique et la Roumanie, a pour objectif d’accompagner la mise en place du Statut national d’étudiant entrepreneur », a-t-elle précisé.

Mme Wiedey a dans le même contexte souligné que l’évolution du secteur privé constitue un facteur très important de progrès socioéconomique, dans la mesure où elle impacte le développement durable et la création d’emplois décents, d’où « la nécessité d’accompagner ceux qui font le choix courageux de la voie de l’entrepreneuriat, alors même qu’ils sont encore étudiants ».

Le pôle SALEEM, dédié aux étudiants désireux de se former à l’entrepreneuriat et à l’innovation en vue de concrétiser leurs projets de création d’entreprise, est ouvert sur l’écosystème socio-économique, ancré sur le territoire et associe établissements d’enseignement supérieur (universités, écoles de commerce, écoles d’ingénieurs), acteurs économiques, réseaux associatifs et agences d’emploi.

La cérémonie d’inauguration de ce pôle, à laquelle ont pris part le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi, le directeur régional Maghreb de l’AUF, Jean-Luc Tholozan, le directeur du centre de recherche de l’Institut des Hautes études de management HEM-Business School de Rabat, Driss Ksikes, le président par intérim de l’Université Hassan II de Casablanca, Abderrahim Khalidi, et le président de l’Université Mohammed V de Rabat, Mohammed Rhachi, a été marquée par la signature de deux conventions de partenariat tripartites.

La première a été signée entre l’Université Mohammed V de Rabat, l’ANAPEC et HEM et la seconde entre l’Université Hassan II de Casablanca, l’ANAPEC et HEM.

Ces deux conventions ont pour objectif de définir les modalités de mise en place et de gestion d’un Pôle d’accompagnement des étudiants dans les deux universités, visant la sensibilisation à l’entreprenariat, à la promotion d’initiatives entrepreneuriales des étudiants, à la valorisation de la recherche et au transfert technologique au profit du tissu productif de la région.

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