Le festival de Fès de la culture soufie revient pour la 12è édition du 19 au 26 octobre

La 12è édition du Festival de Fès de la culture soufie se tient du 19 au 26 octobre courant, a annoncé, vendredi soir à Casablanca, le président du Festival, Faouzi Skali.

Le Festival a choisi cette année d’associer les notions d’humanisme et de spiritualité, a notamment indiqué M. Skali lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation de cet événement culturel, organisé par l’association du Festival de Fès de la culture soufie sous la thématique : « La Culture Soufie, un humanisme spirituel pour notre temps ». Évoquant le programme artistique de cette édition, M. Skali a souligné que le festival fait la part belle au patrimoine immatériel soufi en revivifiant les grands textes des maîtres soufis, ajoutant que la création d’ouverture, Al Shushtari, prince des troubadours, avec trois grandes voix du chant sacré issues des trois traditions abrahamiques, incarne la pensée d’Al-Shushtari. Il a, à cet égard, expliqué que si le nom de l’auteur a bien souvent disparu du répertoire, il n’en résulte pas moins que les chants d’Al-Shushtari sont très connus du public marocain, qui aura plaisir à les redécouvrir, interprétés par Françoise Atlan ou Marouane Hajji, sous la direction de Mostafa Amri.

Françoise Atlan et Curro Piñana, grand interprète du chant flamenco, plongeront le public dans l’Espagne d’Al-Andalus, terre de tolérance et du vivre ensemble, où la culture soufie était un véritable art de vivre partagé par le plus grand nombre, a-t-il poursuivi.

M. Skali a également fait savoir que cette culture soufie comme art de vivre sera la thématique artistique du deuxième jour, autour d’une table ronde, d’un récital et d’une exposition d’un artiste aux talents multiples en l’occurrence Sami-Ali, d’origine égyptienne, à la fois professeur de psychologie, philosophe, traducteur des plus grands soufis et plasticien. Cet art de vivre sera également mis à l’honneur tout au long du festival et plus particulièrement les deux derniers jours consacrés aux parfums sacrés. La création de clôture, le langage secret des fleurs et des parfums, est conçue comme un voyage initiatique prenant comme guide le parfum, a-t-il dit.

Lors de ce festival, les 3 répertoires musicaux choisis, ceux du Maroc, de la Perse et de la Turquie, retraceront le voyage des parfums et des grands soufis. Fatima Zohra Qortobi, Farzaneh Joorabchi, Ferhat Oguz Korc, l’actrice Amal Ayouch, le poète Khaled Roumo, Leili Anvar, Théophile de Wallensbourg, la confrérie turque Halveti ussaki et ses derviches tourneur, le chef d’orchestre fassi Mostafa Amri, une hadra fassia de femmes, plus de trente artistes et véritables derviches tourneurs seront présents sur la scène de Bab Al Makina dialoguant et répondant à une même quête de sens à savoir découvrir comment le monde est  »Un dans la diversité ».

Comme chaque année, de dimanche au vendredi soir, le parc Jnan Sbil accueillera le samaa’, oratorio spirituel, des différentes confréries du Maroc.

Interroger les origines et revivifier les sources de sagesses seront des démarches artistiques au cœur du programme. En partenariat avec l’Institut français de Fès, le Festival proposera deux récitals poétiques et musicaux à Dar Batha, chef-d’œuvre de l’artisanat marocain. Sagesses réunissant l’immense acteur Michaël Lonsdale, qui a grandi au Maroc, et le pianiste Patrick Scheyder autour de grands textes soufis et chrétiens puis  »Les Contes des sages perses », avec Farzaneh Joorabchi et Leili Anvar. Un  »enfant de Fès », le chanteur franco-marocain Azzedine, dans une création exclusive,  »Retour aux sources », revisitera les chants des confréries soufies fassies tandis que l’ensemble Ibn Arabi dévoilera les trésors d’un répertoire soufi qu’il popularise depuis plus de vingt ans à travers le monde.

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