Le festival international d’équitation Mata tient sa 9ème édition

Et de neuf pour le Festival international d’équitation Mata ! L’événement équestre et culturel que revient pour une nouvelle édition du 14 au 16 juin dans la localité de Znied, commune de Larbaa Ayacha (Province de Larache).

Organisé par l’Association Alamia Laaroussia pour l’action sociale et culturelle, en partenariat avec le Festival international de la diversité culturelle de l’UNESCO, cette nouvelle édition se tient sous Le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu le Glorifie.

Une nouvelle édition qui confirme l’engagement du doyen des chorfas alamiyines Maître Abdelhadi Baraka et de l’association présidée par Mme Nabila Baraka, pour la sauvegarde du patrimoine équestre ancestral de la région Nord du Maroc.

« Ce rendez-vous annuel, dont la pierre angulaire est la compétition équestre MATA, contribue à préserver un patrimoine civilisationnel immatériel ancestral et faire revivre des traditions séculaires de la région. L’événement qui valorise la place du cheval dans la région Nord et rend hommage à ces cavaliers, favorise également le développement économique et touristique des régions du Nord et Sud du Royaume par la mise en avant de leurs multiples atouts et la promotion des produits de leurs terroirs et artisanats riches et variés et dont la renommée est désormais mondiale », explique Nabil Baraka, Président du Festival.

A l’instar des précédentes éditions, un programme riche en activités est prévu sur place. Pendant les 3 jours de l’événement, invités et visiteurs nationaux et internationaux pourront voyager dans l’histoire grâce à une magnifique compétition de tradition ancestrale “MATA” et découvrir les expositions des produits du terroir et de l’artisanat marocain. Le Festival offre également à ses invités une série de soirées de chants soufis et de spectacles folkloriques locaux et nationaux, en plus différentes animations mises en place durant les trois journées : campagne de sensibilisation sur le respect de l’environnement, jeux pour enfants, etc.

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« La foire des produits du terroir et de l’artisanat est désormais un moment fort de chaque édition du festival international d’équitation Mata. Les provinces du Sud, invité permanent du festival, exposent leurs produits aux côtés des coopératives de la région du Nord et permettent à nos invités de découvrir la variété et la richesse de nos trésors du terroir respectifs. C’est une démonstration de notre engagement pour la promotion de la dynamique touristique, culturelle et sociale et notre soutien au développement humain » poursuit Nabila Baraka, présidente de l’Association Alamia Laaroussia pour l’action sociale et culturelle

L’édition 2018 avait enregistré la participation de plus de 200.000 personnes entre visiteurs nationaux et internationaux. La compétition MATA a, quant à elle, attiré plus de 150 cavaliers de différentes tribus. 45 coopératives ont également pu exposer leurs produits.

“MATA”, un patrimoine mondial

Tout autour du Jbel Allam, les paysans accueillaient le printemps en pratiquant un jeu particulièrement original qui fait appel au courage, à l’adresse, à la souplesse, à la délicatesse, à l’intelligence et à la finesse de ceux qui s’y adonnent. C’est un jeu où cheval et cavalier, en parfaite symbiose, célèbrent une complicité légendaire et surtout la culture ancestrale d’une région extraordinaire. Ce jeu, les jbalas l’ont baptisé du nom de “MATA”.

Aujourd’hui encore, la tradition est jalousement préservée par les tribus de Bni Arous et les règles du jeu scrupuleusement respectées. Après le criblage des champs de blé, au village d’Aznid d’abord, puis dans d’autres par la suite, jeunes filles et femmes de la tribu à qui on confie cette opération l’accompagnent de leurs chants, de leurs youyous et de leurs fameux a ‘iyou’, au son des ghaitas et des tambours spécifiques a la région. Ce sont ces mêmes femmes qui fabriquent, à l’aide de roseaux et de tissus, la poupée que vont se disputer les plus braves cavaliers du pays Jebala, région où l’art de monter les chevaux, de les élever et de les dresser est une forte spécificité culturelle. Les cavaliers qui participent au jeu “MATA” doivent monter a cru, habillés des jellabas et amamas ancestraux. Selon la tradition orale, le vainqueur du jeu “MATA” est celui qui, usant de son adresse et de sa hardiesse, saura arracher la poupée aux autres cavaliers et l’emporter au loin. Une suprême récompense lui est alors attribuée : On le marie à la plus belle fille de la tribu.

Le jeu “MATA” est probablement inspiré du Bouzkachi, un jeu similaire mais plus violent, importé, selon la légende, par Moulay Abdeslam lbn Mashich lors de sa visite à Ibn Boukhari. Le bouzkachi pratiqué en Afghanistan a pour enjeu le cadavre d’une chèvre que se disputent les cavaliers dans des joutes brutales qui font de nombreux blessés.

Ce rendez-vous annuel célèbre une culture ancestrale par laquelle s‘expriment le sens de l’honneur réhabilité, la foi enracinée, le patriotisme comme école soufie, spirituelle et valeur universelle ; tout l’héritage humaniste légué par le grand Quotb Moulay Abdeslam Ibn Mashich aux Chorfas Alamiyines, à la Tarika Mashichiya Shadhiliya et aux habitants de cette région exceptionnelle.

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