Le Grand Théâtre de Casablanca, symbole du renouveau culturel et artistique de la capitale économique

Le Grand Théâtre de Casablanca, dont la livraison est prévue pour fin 2018, s’érigera comme un symbole du renouveau culturel et artistique de la capitale économique, ont souligné, mercredi,les participants à une table ronde sur « Grand théâtre, quel avenir ? »

Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre de la 13ème édition du festival de Jazz « Jazzablanca », les intervenants ont soutenu que le Grand Théâtre de Casablanca, dont le coup d’envoi des travaux a été donné par SM le Roi Mohammed VI en octobre 2014, a été conçu pour être un lieu de rencontre de référence pour l’art et la culture mais aussi une icône architecturale et urbaine pour la ville de Casablanca.

« Ce grand chantier réalisé selon les standards internationaux se veut une vitrine d’une ville en pleine mutation », a relevé Noureddine Ayouch, président du Festival international du théâtre de Casablanca, notant que ce projet devra donner une impulsion majeure à la politique culturelle et au rayonnement international du Royaume.

Après avoir rappelé que le Grand théâtre comprend une salle de spectacle de 1.800 places, une salle de théâtre de 600 places, une salle de musique de 300 places, des salles de répétition de réunions et un village dédié aux artistes et techniciens, M. Ayouch a regretté « le flou » qui subsiste autour du futur gestionnaire du site qui prendra le relais du maître d’ouvrage délégué, Casa Aménagement.

« A quelque mois de l’ouverture du Grand Théâtre, il n’y a ni direction technique et artistique, ni personnel, ni contenu, c’est inquiétant », a-t-il fait remarquer, estimant que cette « absence de visibilité » ne fait qu’augmenter l’inquiétude des acteurs locaux, artistes et associations œuvrant dans le secteur culturel, impatients de voir ce bijou architectural, réalisé par le tandem Christian De Portzamparc et Rachid Andaloussi, prendre vie.

>>Lire aussi : Célébration de la journée mondiale du théâtre : un programme national couvrant plusieurs régions du Royaume

Pour Farid Bensaid, président fondateur de l’Orchestre philharmonique du Maroc, ce projet situé en plein centre historique de Casablanca, sur la place Mohammed V, devra améliorer l’accès de la population locale aux structures d’animation culturelle et artistique, avec tout ce qui en découle en termes de développement du potentiel intellectuel et des capacités créatives.

« C’est une chance inouïe d’avoir ce théâtre », s’est-il exclamé, se disant aussi « légitimement étonné » qu’un projet de cette envergure soit confronté à « un manque de prévision, de prospective et d’anticipation ». « A ce jour, on devrait déjà avoir une idée sur la programmation du Théâtre et connaître le directeur technique, le directeur artistique et le spectacle devant marquer l’ouverture », a-t-il regretté.

De son côté, Fihr Kettani, directeur général du Studio des arts vivants, a approuvé les deux avis en affirmant que « lorsqu’il s’agit d’un projet de classe internationale, il faut anticiper et penser une vision claire et un programme précis pour pouvoir trouver le profil adéquat d’un directeur technique et d’un directeur artistique, qui sont les garants par excellence de la qualité du spectacle ». 

Se félicitant de l’architecture prestigieuse du Grand théâtre, destinée à marquer le paysage urbain, M. Kettani a insisté sur l’importante de préserver la notion d’accessibilité pour tous. Par ailleurs, les participants à cette table ronde ont été unanimes sur l’importance d’une prise de conscience marocaine collective quant à « la protection, la sauvegarde et l’utilisation saine » des différents projets réalisés.

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