Le leadership africain du Maroc : une contribution remarquable aux défis mondiaux !

L’Afrique est aujourd’hui confrontée à de nombreux défis et incertitudes, qui sont exacerbés par des bouleversements planétaires, politiques et économiques.

Les plus grandes opérations de maintien de la paix des Nations Unies se trouvent en Afrique, et le continent est confronté à des problèmes tels que l’extrême pauvreté, la mal gouvernance, la faiblesse des institutions et l’immigration climatique.

Les progrès de l’Afrique ont été affectés par la pandémie de Covid-19 et par la guerre en Ukraine, et le continent peine à apparaître dans le top 30 des pays les plus influents au monde du Global Softpower 2023 réalisé par le cabinet britannique Brand Finance. « Aucune nation africaine ne fait partie du top 30 de ce classement », déplore Mankeur Ndiaye, Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, ancien Ambassadeur et Ex-Représentant de l’ONU en République centrafricaine. Selon le classement, la plupart des pays africains ont régressé sur les 8 piliers retenus par Soft Power : affaires et commerce, gouvernance, relations internationales, culture et tradition, média et communication, éducation et science, population et valeurs, avenir durable. Cela est inquiétant, de mon point de vue et mérite réflexion », réagit-il. Cependant, l’Afrique a réagi avec une plus grande résilience que d’autres régions, et ses voix ont été recherchées lors des votes à l’Assemblée générale des Nations Unies.

C’est face à tous ces défis que la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) nourrit beaucoup d’espoirs pour le diplomate, dans le sens qu’elle constitue une étape décisive dans le processus de mise en œuvre de l’Agenda 2063, et elle permettra d’accroître la compétitivité, la transformation économique et d’ouvrir la voie à l’établissement d’une Union douanière en Afrique.

Relever les grands défis de l’Afrique par elle-même !

« L’Afrique doit relever ces grands défis par elle-même, et cela peut être possible en étant présente dans toutes les instances de décision mondiales. Elle doit obtenir une place au G20 de même qu’au Conseil de sécurité des Nations Unies. « Le conseil de sécurité des nations unies d’abord, avec une qualité de membre permanent de ses représentants disposant du droit de véto, si un tel droit est maintenu dans le cadre d’un conseil de sécurité réformé. Cette réforme du conseil de sécurité dont on parle depuis plus de 25 ans doit être parachevée avant la fin de cette décennie. La place de l’Afrique au G20 est quasiment acquise avec le plaidoyer exceptionnel du président Macky Sall durant sa présidence de l’Union Africaine. Il est chargé d’ailleurs du suivi de cette demande », soutient Mankeur Ndiaye. Elle doit également mettre en œuvre l’architecture africaine de paix et proposer des solutions durables pour résoudre les conflits. Pour le diplomate, le continent a le potentiel et les moyens de faire face aux incertitudes et aux bouleversements mondiaux, et de const…En ces temps d’incertitudes et de bouleversements mondiaux, les questions de paix et de sécurité en Afrique deviennent essentielles.

Aujourd’hui, on le constate, les plus grandes opérations de maintien de la paix des Nations unies se trouvent en Afrique : la Somalie, le Mali, la RDC, la République centrafricaine (RCA). Les groupes terroristes et djihadistes y prolifèrent, notamment dans le Sahel. Il faut mettre en œuvre l’architecture africaine de paix, avec l’appui de la communauté internationale certes, mais surtout par une action volontariste africaine et c’est bien possible. Les causes profondes des conflits sont connues, et les solutions durables existent. Oui, il est bien possible de relever, par l’Afrique elle-même, les grands défis auxquels elle fait face : sécuritaires, climatiques, démographiques, pauvreté, démocratie, financement des infrastructures, migration et j’en passe. Mais pour mieux faire face aux incertitudes et aux bouleversements globaux, l’Afrique doit être présente dans toutes les instances de décisions mondiales et ce n’est pas le cas aujourd’hui « , déplore Mankeur Ndiaye.

La solidarité mondiale pour faire face aux bouleversements planétaires

Le discours de Mankeur Ndiaye, ancien Ministre sénégalais des Affaires étrangères, ancien Ambassadeur et Ex-Représentant de l’ONU en République centrafricaine, a été prononcé à Dakhla, au Maroc, lors de la deuxième édition du forum annuel MD Sahara sous le thème de « Maroc en Afrique, un choix royal pour un continent global et intégré ». Le discours traite de la place du Maroc en Afrique depuis son retour dans l’Union africaine il y a six ans, et souligne son leadership sur des questions telles que le climat et les migrations, ainsi que sa contribution active aux opérations de maintien de la paix des Nations unies. Le discours évoque également les bouleversements géopolitiques et économiques en cours dans le monde, ainsi que les défis auxquels l’Afrique est confrontée, notamment les conflits, l’extrême pauvreté, l’émigration climatique, la mal gouvernance et la faiblesse des institutions. Le discours se conclut sur le constat d’un recul de l’indice de développement humain (IDH) dans le monde, dans près de 90% des pays concernés par son classement, et sur la nécessité de faire face aux nouvelles incertitudes résultant des bouleversements planétaires.

Une coïncidence heureuse !

La contribution de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, prononcé lors du forum annuel MD Sahara à Dakhla, au Maroc, aborde les questions relatives à l’Afrique et aux incertitudes qui l’entourent. Il commence par saluer l’équipe de Maroc Diplomatique pour l’invitation qui lui a été adressée et la coïncidence heureuse que représente cette invitation avec la visite imminente de Sa Majesté le roi Mohamed VI au Sénégal. Il cite ensuite Souad Mekkaoui, co-fondatrice et directrice générale du Groupe Maroc Diplomatique, qui a souligné le rôle important que le Maroc joue en tant qu’acteur clé de l’Union africaine depuis son retour au sein de cette organisation, notamment en ce qui concerne la question du climat et des migrations. L’intervenant évoque également la contribution active du Maroc aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, en particulier en République centrafricaine, où il a dirigé la mission de maintien de la paix pendant trois ans. Il cite également l’ouvrage de l’ancien président français François Hollande, Bouleversements », dans lequel celui-ci évoque la guerre en Ukraine et les bouleversements géopolitiques qui secouent le monde depuis une décennie.

Le diplomate conclut en soulignant l’importance d’une Afrique unie et intégrée pour faire face à ces défis et en appelant à une coopération accrue entre les pays africains, ainsi qu’entre l’Afrique et le reste du monde, pour surmonter ces incertitudes et construire un avenir meilleur pour tous.

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