Le Mali retire près de 1400 soldats de la force conjointe du G5 Sahel

Bamako avait claqué le dimanche 15 mai, la porte du G5 Sahel, après le refus de certains Etats membres de lui accorder la présidence tournante de l’organisation régionale.

Le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées du Mali, a adressé le mardi 14 juin, une lettre au président en exercice du G5 Sahel pour l’informer du retrait des soldats maliens de la force conjointe régionale dans les prochains jours.

Selon ce document classé confidentiel, ce retrait concerne l’ensemble des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 Sahel à Bamako, au fuseau ouest à Néma en Mauritanie, et au fuseau centre à Niamey au Niger. Les soldats basés à Bamako seront quant à eux, affectés dans leurs services d’origine dès le vendredi 1er juillet prochain. Au total, le retrait concerne 1400 hommes sur les 5000 que compte la force conjointe régionale chargée de mener des opérations antiterroristes transfrontalières.

Les autorités maliennes avaient annoncé le 15 mai dernier, que le pays allait « se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe ».  

La raison du retrait de cette organisation régionale qui réunit depuis 2014, avec un fort appui français, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad est, selon la junte, « l’opposition de certains Etats du G5 Sahel » à ce que le Mali prenne sa présidence tournante. Celle-ci aurait dû lui revenir en février.

Ce retrait intervient après l’annonce, début mai, par la junte malienne de la suspension d’un traité de coopération signé en 2014 avec la France, ainsi que des accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de la force anti-djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba.

Les relations entre le Mali et la France sont tendues, depuis que Paris et ses alliés ont accusé l’exécutif malien de s’être assuré les services de la société militaire privée russe Wagner. Ce que réfute Bamako.

Le Mali est depuis janvier dernier, sous le coup de sanctions économiques et diplomatiques de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en raison du refus des autorités de réduire la période de transition à 16 mois au maximum après le putsch de mai 2021.

(Agences)

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