Le manque d’activité physique accroît le risque de formes graves de coronavirus

Le risque de formes graves du Covid-19 serait fortement associé à un style de vie sédentaire où l’activité physique est insuffisante, selon une nouvelle étude américaine publiée dans le « British Journal of Sports Medicine ».

L’étude, qui a porté sur quelque 50.000 adultes affectés par le Covid-19, a révélé que ceux qui atteignaient l’objectif des directives du département américain de la Santé et des Services sociaux relatives à l’activité physique, soit au moins 150 minutes d’exercices modérés à vigoureux par semaine, présentaient des incidences considérablement plus faibles d’hospitalisation, d’admission aux soins intensifs et de décès liés au coronavirus. Les directives, qui sont les mêmes que celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sont basées sur des recherches confirmant la capacité de l’activité physique à stimuler la fonction immunitaire, à réduire l’inflammation systémique et à améliorer la santé pulmonaire, cardiovasculaire et mentale.

Compte tenu de tous ces avantages apportés par une activité sportive régulière, il n’est peut-être pas surprenant que la pratique de sport réduise également la gravité des symptômes de Covid-19, souligne-t-on. En effet, la forme aiguë du coronavirus n’est que l’une des nombreuses répercussions négatives potentielles d’un mode de vie sédentaire, un facteur de risque non-négligeable de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète, d’accident vasculaire cérébral et de certains cancers.

A ce jour, les facteurs de risque du Covid-19 sévère identifiés par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comprennent l’âge avancé et le fait d’avoir des maladies concomitantes sous-jacentes, dont le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires. La sédentarité viendrait s’ajouter à cette longue liste et serait même le facteur de risque « le plus important » comparé à ceux identifiés par le CDC, à l’exception de l’âge et des antécédents de transplantation d’organe, précise l’étude, réalisée par le Kaiser Permanente Southern California.

C’est pourquoi les autorités de santé publique doivent informer le grand public qu’outre la vaccination et le respect des gestes barrières telles que la distanciation sociale et l’utilisation de masques, l’activité physique régulière peut être l’action la plus importante que les gens peuvent adopter afin de se protéger des symptômes sévères du Covid-19 et de ses complications, y compris la mort, recommandent les auteurs de l’étude. Fondé en 1945, le Kaiser Permanente est un consortium américain de soins intégrés, basé à Oakland, en Californie.

Il compte parmi les plus grands régimes de soins de santé à but non-lucratif aux Etats-Unis, avec plus de 12 millions de membres. A ce jour, les Etats-Unis comptent plus de 31,5 millions de cas d’infection au coronavirus, quelque 581.000 décès et environ 25 millions de guérisons, tandis que le nombre de vaccinations dépasse les 131 millions, soit 39,5 % de la population.

( Avec MAP )

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