Le manque d’intégration économique pénalise fortement les peuples du Maghreb

Le manque d’intégration économique pénalise fortement les peuples du Maghreb et empêche les pays de la région d’avancer en ordre uni et solidaire, a souligné Mohamed Ameur, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché du Luxembourg.

Le diplomate marocain, qui animait jeudi soir une conférence au Collège d’Europe de Bruges sur la thématique «Le Sahara marocain et le prolongement africain du Royaume» a affirmé que le coût du non-Maghreb n’est pas seulement d’ordre économique mais aussi politique et social, déplorant la persistance de la fermeture de la frontière du côté algérien malgré de nombreux appels à leur réouverture et à la normalisation des relations entre les deux pays.

L’ambassadeur a évoqué, dans ce contexte, le dernier appel de SM le Roi Mohammed VI, dans le discours royal à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte, à un dialogue franc et sincère avec l’Algérie pour dépasser les différends entre les deux pays et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du Maghreb.

Il s’agit, a dit M. Ameur, d’une initiative courageuse au service de la stabilité et de la prospérité de l’ensemble des pays du Maghreb.

Après avoir passé en revue la genèse du conflit artificiel autour du Sahara marocain et l’évolution de la question au niveau des Nations unies, l’ambassadeur a rappelé que le Maroc a présenté en 2007 le projet d’autonomie élargie dans l’objectif de garantir à tous les Sahraouis dans leur composition plurielle toute leur place et tout leur rôle dans les instances et institutions de la région et de la Nation.

Ce projet audacieux, a-t-il poursuivi, permettra aux habitants du Sahara de gérer de manière autonome et démocratique leurs affaires et de disposer des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines tout en participant de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle de l’ensemble du Royaume.

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M. Ameur n’a pas manqué à cette occasion d’évoquer les manœuvres ourdies par les ennemis de l’intégrité territoriale et les allégations mensongères autour des droits de l’homme et de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara, faisant remarquer que le Royaume a lourdement investi dans cette région qui enregistre aujourd’hui déjà des indicateurs de développement supérieurs à ceux d’autres régions du Maroc, à la faveur des réalisations grandioses et des investissements colossaux qui y sont injectés.

Évoquant le retour du Maroc à l’Union africaine, M. Ameur a souligné que cette réintégration est venue conforter la place dont jouit le Royaume au sein du continent à travers la politique africaine avant-gardiste voulue et conduite par le Souverain et qui s’est concrétisée par de nombreux projets de développement dans plusieurs pays frères et amis.

Cette relation distinguée, a-t-il précisé, s’est vue consolidée ces dernières années par une forte présence du secteur privé marocain en Afrique et le lancement de projets d’envergure, sans oublier l’importante contribution du Royaume aux opérations onusiennes de maintien de la paix à travers le continent.

L’ambassadeur a également souligné le potentiel énorme que peut offrir la relation Maroc-Afrique-Europe à travers la coopération triangulaire, notant que le Royaume est une porte d’entrée pour le vieux continent vers l’Afrique et un gage de stabilité et de sécurité pour l’ensemble de la région euro-méditerranéenne.

Cette conférence au collège d’Europe a été organisée à l’initiative d’un groupe d’étudiants dans le cadre d’une « Journée Maroc», devenue depuis trois ans, une tradition dans cette institution prestigieuse avec le soutien du Rectorat du Collège.

L’ambassadeur avait eu auparavant un entretien avec le recteur du Collège d’Europe Dr Jorg Monar et le directeur académique de l’institution Thierry E. Monforti sur les moyens de lancer un programme d’échange et de coopération avec les universités marocaines.

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