Le Maroc a fait de la migration un pilier de la Coopération Sud-Sud

Le Maroc, pays d’émigration, de transit et d’immigration, a fait de la migration un levier du co-développement et un pilier de la Coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité. Dans ce sens, elle doit participer à l’émergence d’une Afrique nouvelle, forte de sa diversité et confiante en son avenir.

La conception d’un Agenda africain se décline en quatre niveaux d’actions : national, régional, continental et international. « Dans le cadre de cet agenda, les pays africains assumeraient leurs responsabilités dans la garantie des droits et de la dignité des migrants africains sur leur sol », a affirmé le Souverain dans son message, tenu le 29 novembre dernier à Abidjan, lors du 5ème Sommet Union Africaine – Union Européenne.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita a indiqué que cet Agenda suppose un changement de paradigme et une redéfinition de la migration. Une déclaration faite à l’ouverture des travaux de la Conférence ministérielle pour un Agenda africain sur la migration (09 janvier 2018 à Rabat).

Le recrutement équitable des travailleurs migrants, la reconnaissance et le développement des compétences, l’intégration économique, sociale et civique des migrants, ainsi que le partage des responsabilités en matière de gestion des frontières, de retour, de réadmission, d’intégration et de réintégration, sont quelques-uns des volets majeurs de l’Agenda africain sur la migration, a fait observer le ministre.

Ce calendrier va s’inscrire, selon le ministre, autour de trois principaux axes. Il s’agit de faire de la migration en Afrique un choix et non une nécessité, de battre en brèche les stéréotypes associés aux migrants. Il a, aussi, comme but de forger une vision globale de la migration, centrée sur le nexus migration-développement et fondée sur les droits humains des migrants. Une action de plus qui affirme la politique nationale d’immigration et d’asile lancée en 2013.

Et d’ajouter que cette politique a permis la mise en place de deux phases de régularisation de migrants en situation irrégulière, dont la première phase a favorisé la régularisation de 25.000 migrants sur 28.000 demandes. La deuxième campagne de régularisation, lancée en 2016, a enregistré le dépôt de plus de 25.000 demandes.

De ce fait, le Maroc s’engage à en faire une tribune pour le Continent et pour l’expression d’une position africaine commune sur la question de la migration. Ainsi, il met son leadership en la matière au service de l’Afrique.

Pour rappel, cette politique a valu au Maroc une reconnaissance internationale, dont la désignation par l’assemblée Générale de l’ONU du Maroc pour abriter la conférence d’adoption du Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières (10 et 11 décembre 2018). Le 11ème Sommet du Forum Mondial sur la Migration et le Développement, co-présidé par le Maroc et l’Allemagne va, aussi, être tenu au Maroc, précisément à Marrakech, du 5 au 7 décembre.

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