Le Maroc candidat au Conseil des droits de l’homme pour le mandat 2023-2025

Le ministre d’État chargé des Droits de l’homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid a annoncé lundi que le Maroc a décidé de se porter candidat au Conseil des droits de l’homme pour la période 2023- 2025, avec le soutien de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes, et de plusieurs autres groupements régionaux.

« La candidature du Maroc bénéficie du soutien de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes, de plusieurs autres groupements régionaux et des pays amis », a souligné M.Ramid qui intervenait en visioconférence lors du Segment de haut niveau au titre de la 46ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Le ministre d’État a mis en avant, dans ce sens, la dynamique d’interaction du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l’homme et son ouverture sur les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.

Le Maroc, a-t-il dit, a continué la mise en œuvre de ses engagements en collaboration avec les organes de traités, soulignant l’interaction en cours avec le Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. De même, dans le cadre de la consolidation de son adhésion sérieuse à la dynamique de réforme du système des organes de traités, le Royaume a adopté la procédure simplifiée pour la présentation d’un certain nombre de ses rapports périodiques.

Dans le même esprit, le Maroc poursuit son ouverture sur les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme en adressant une invitation officielle au Rapporteur spécial sur le droit d’accès à l’eau potable pour effectuer une visite au Maroc dans le courant de cette année en vue de s’arrêter sur les efforts et les défis à relever dans ce domaine, a-t-il soutenu.

M. Ramid s’est attardé, en outre, sur l’approche nationale adoptée par le Maroc, conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, en s’appuyant sur les propres capacités du Royaume, pour faire face à la pandémie du coronavirus et remédier à ses effets, soulignant que cette approche se distingue par sa proactivité, sa complémentarité et sa globalité, tout en veillant à assurer un juste équilibre entre les mesures de précaution prises, les défis du contexte économique et social et les engagements internationaux dans le domaine des droits de l’homme.

Le Royaume s’est employé à mobiliser toutes ses capacités et ressources afin de renforcer la protection du droit à la vie et du droit à la santé, en tant que priorité absolue, a-t-il poursuivi, relevant que le Maroc a également mobilisé toutes les ressources disponibles pour soutenir les groupes sociaux vulnérables et affectés, atténuer les effets de la crise sur les entreprises nationales et élaborer un plan de reprise économique.

Dans le même contexte, le Maroc veille, depuis la fin du mois dernier, au bon déroulement de la campagne nationale de vaccination gratuite contre la Covid-19 au profit de tous les Marocains et étrangers résidant au Maroc, a rappelé le ministre. Afin de consolider l’ancrage effectif des droits sociaux et de consacrer le principe de l’égalité et de la non-discrimination entre tous les groupes dans la jouissance de ces droits fondamentaux, le Maroc s’attèle à la mise en place d’un programme pour assurer la protection sociale globale de manière progressive, a fait observer M. Ramid.

En outre, a indiqué le ministre, le Royaume a veillé, dans le contexte de la pandémie, à poursuivre son interaction avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme, tout en partageant son expérience dans la gestion de cette crise et lutte contre ses répercussions, à travers un rapport soumis en réponse au questionnaire conjoint des procédures spéciales sur «l’impact de la pandémie de coronavirus sur la jouissance des droits de l’homme», et un rapport soumis au Sous-comité pour la prévention de la torture concernant la mise en œuvre du contenu de son document consultatif.

Dans le cadre de son attachement aux valeurs de la solidarité internationale dans de telles circonstances exceptionnelles, et conformément à la résolution 2532 du Conseil de sécurité (juillet 2020), et en harmonie avec sa vision de l’Afrique, le Maroc, à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, n’a ménagé aucun effort pour fournir un soutien et une assistance adéquats à plusieurs pays africains frères et amis pour faire face à la pandémie, a-t-il enchainé.

S’agissant de la question du Sahara marocain, le ministre a réitéré l’engagement et l’attachement du Maroc au processus onusien pour un compromis autour d’une solution politique réaliste et pragmatique qui respecte la souveraineté du Royaume et son intégrité territoriale.

« L’initiative d’autonomie, en tant que proposition sérieuse et crédible, reste la seule base pour parvenir à un règlement définitif à ce différend régional factice », a-t-il affirmé, soulignant que les autres parties sont appelées à assumer leurs responsabilités et à s’engager sérieusement et de bonne foi dans le processus politique des tables rondes conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le ministre a, dans ce même contexte, attiré l’attention sur le calvaire qu’endurent des populations dans les camps de Tindouf en Algérie. « Si les projets de développement mis en œuvre dans les provinces du sud du Royaume du Maroc ont eu des retombées très positives sur les conditions de vie de la population, force est de constater que certains de nos concitoyens séquestrés dans les camps de Tindouf vivent dans des conditions dramatiques, en violation des principes des droits de l’homme et des libertés fondamentales », a fait remarquer le ministre.

Il a appelé, à ce propos, à intervenir d’urgence pour libérer ces populations, en particulier les enfants qui sont exploités et enrôlés dans les milices armées en violation flagrante des chartes et normes internationales pertinentes.

Le ministre a saisi cette cette occasion pour rappeler l’intervention pacifique et légitime du Maroc pour rétablir le flux normal du trafic civil et commercial au passage d’El Guerguarat dans la zone tampon, après avoir été entravé et bloqué par des éléments armés affiliés au polisario, au mépris flagrant des appels répétés du Secrétaire général des Nations Unies et des décisions du Conseil de sécurité.

( Avec MAP )

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