Le Maroc, deuxième pays pour la délivrance des visas français après la Chine

Le Maroc est devenu le deuxième pays pour la délivrance de visas français, après la Chine, a indiqué le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, rappelant que jamais dans l’histoire la France n’a délivré autant de visas aux Marocains que l’année dernière.

Plus de 400 000 visas ont été délivrés aux Marocains par les différents consulats français établis dans le Royaume, a souligné Le Drian dans un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.

La progression de ce chiffre « très significatif » de 10% par an montre l’ »attractivité » des relations entre le Maroc et la France, a-t-il noté, faisant remarquer que compte tenu de l’afflux des demandes qu’il faut gérer, il y a des délais d’instructions.

« C’est plutôt une bonne nouvelle pour notre relation, mais il faut la gérer le mieux possible », a-t-il insisté, indiquant que les agents opérant dans les consulats de France au Maroc le font avec « beaucoup de détermination » de sorte que les candidats aux visas puissent être honorés dans les plus brefs délais.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a affirmé que le coût du visa n’a pas augmenté, précisant que son pays est soumis à des réglementations européennes à ce sujet.

S’agissant des relations économiques bilatérales, Le Drian s’est félicité d' »une relation économique considérable », rappelant que plus de 900 entreprises françaises sont directement ou indirectement présentes sur le territoire marocain en créant des milliers d’emplois. « Nous avons une volonté de continuer ensemble dans un vrai partenariat, qui a été singulièrement illustré lors de l’inauguration de la LGV mais qui se renforce aussi par la décision de mettre en œuvre une centrale solaire Noor » a-t-il poursuivi, estimant que tout cela montre le succès des relations économiques bilatérales, et qui participent au développement d’un pays et de toute une région.

Appelant à mettre davantage en avant les partenariats industriels entre les deux pays, Le Drian a relevé que « la rencontre de haut niveau que nous aurons bientôt doit nous permettre d’appuyer sur cette orientation majeure ».

En matière d’éducation et de formation, le responsable français a souligné la nécessité de mettre en avant l’action en faveur de la jeunesse, assurant que le réseau scolaire au Maroc ainsi que les établissements dits supérieurs français implantés dans le Royaume sont prêts à engager un travail conjoint avec les autorités marocaines pour offrir aux jeunes marocains une éducation et des débouchés professionnels.

Exprimant le souhait de voir se renforcer le thème de l’éducation et de la formation professionnelle, le ministre a fait savoir que tout cela s’inscrira dans le sillage de la rencontre de haut niveau et des visites d’Etat du président français, expliquant que ces engagements contribuent à la solidité des relations franco-marocaines.

« Cette réunion s’inscrit dans ce que nous pouvons appeler un partenariat d’exception, que ce soit au niveau dans la densité des sujets abordés, ou en termes d’amitié (…) », a-t-il conclu.

Dans ce sens, Bourita a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays dans le cadre d’une relation basée sur un dialogue fécond et régulier et d’un partenariat solide et multidimensionnel.

Ce partenariat est porté, selon Bourita, par une volonté affirmée au plus haut niveau entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron, qui ont toujours souligné, dans leurs différents entretiens et rencontres, l’importance de consolider les acquis de ce partenariat et de renforcer ses différentes dimensions.

« Nous avons passé en revue l’agenda bilatéral qui sera marqué dans les mois à venir par des échéances très importantes, notamment la 14è session de la réunion de Haut niveau, prévue en fin d’année en France », a-t-il fait savoir, ajoutant que les résultats des différentes structures du partenariat bilatéral ont été examinés, notamment dans les domaines économique, religieux, culturel, de l’éducation, de la mobilité, de la migration et de sécurité.

Les différents instruments de ce partenariat fonctionnent de manière « dense » et « très positive », s’est-il félicité, notant que les éléments de ces différentes structures seront versés dans les travaux de la 14è réunion du haut niveau, qui sera un élément clé pour préparer la visite d’Etat du président français au Maroc.

Les deux responsables se sont félicité que ces actions se focalisent sur la thématique de la jeunesse et de la formation, a mis en avant Bourita, estimant qu’il s’agit d’un élément clé et d’un axe structurant le partenariat maroco-français, que ce soit en termes d’emplois, d’opportunités économiques, de formation, d’éducation ou de culture.

Les discussions ont également porté sur les moyens d’optimiser ce partenariat pour agir à un niveau multilatéral et régional, a indiqué Bourita, faisant savoir que les deux parties ont convenu de tenir au Maroc une réunion sur les opérations de maintien de la paix dans l’espace francophone, qui sera co-présidée par le Maroc avec une participation large des pays mais également d’organisations régionales et internationales, en l’occurrence les Nations Unies.

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