Le Maroc, « l’ennemi-à-tout-prix » de la junte d’Alger

A VRAI DIRE

Toutes les nations, à commencer par les plus démocratiques, se sont construites dans la confrontation à un ennemi factuel ou imaginaire, réel ou considéré comme tel. Ceux qui n’en ont guère trouvent toujours le moyen d’en fabriquer un. Les « infections éthiques » du style « raison d’État« , « sûreté d’État« , « ordre public » prospèrent toujours à la faveur de l' »unité nationale » contre l’ennemi commun. Ce jeu est aussi vieux que le monde.

Hélas, en cette aube de la deuxième décennie du XXIème siècle, le délire de persécution opposé au présumé « ennemi extérieur » est toujours activé par les régimes peu regardants soit au registre des droits humains soit au diapason du respect de l’intégrité territoriale du voisin. C’est exactement le cas du régime des généraux midinettes d’Alger.

Errances idéologiques et aventurisme géostratégique

Au sortir d’une longue nuit coloniale turco-française, l’Algérie disposait de tous les atouts pour construire un ETAT puissant, une NATION respectable et, surtout, une authentique démocratie où toutes ses composantes ethnoculturelles et territoriales pouvaient s’épanouir sur ce versant méditerranéen si prometteur.

Pour cela, l’Algérie disposait du plus vaste territoire des sphères arabe et africaine, de ressources quasi-inépuisables au-dessus et en dessous de son sol, d’une avantageuse proximité avec le « monde libre » d’antan.

Tout cela a été systématiquement et systémiquement dilapidé dans les errances idéologiques les plus vaseuses, dans l’aventurisme géostratégique le plus anhistorique et, cyniquement, dans une adversité pathologique à l’encontre du voisin marocain, longtemps considéré comme « l’homme malade du Maghreb ».

Mais l’Histoire ne pardonne jamais aux peuples leurs errances dogmatiques et les turpitudes de leurs dirigeants.

La terre a donc tourné pour jeter dans les poubelles de l’Histoire l’hégémonie soviétique, la bipolarité géostratégique et les spasmes tiers-mondistes et national-arabistes. Mais l’Algérie des soudards aigris tient à fouiller encore et encore dans ces poubelles à la recherche d’un introuvable salut. Elle se nourrit encore d’illusions dont la substance s’apparente aux idéologies hégémoniques mongoliennes périmées que furent le stalinisme et le national-collectivisme.

N’est-ce pas au nom de tels voraces collectivismes que l’on a pu projeter vers la mort des millions de personnes au nom de la « défense de la nation contre l’ennemi » ? Au sein des pays démocratiques, la simple blessure d’un soldat fait la « Une« . Dans les contrées où l’être humain ne vaut pas un « oignon« , l’éradication de la surface de la terre de centaines de milliers de personnes se fait souvent soit dans l’indifférence en interne, soit au milieu du brouhaha des vivats et des « Allah Akbar ! »

Heureusement que le Maroc se refuse à tomber dans les pièges que lui a toujours tendu le régime militaire d’Alger depuis qu’il a conquis le pouvoir par les tanks de Ben Bella en 1962 !

Les soudards d’Alger ont fait du Maroc leur ennemi intime au lieu d’en faire un puissant allié contre le sous-développement et le non-destin qui continue à gangréner un grand peuple qui mérite la considération qui lui a fait tant défaut depuis 1519 et l’installation de Khayreddine Barberousse !

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