Le Maroc et le Kenya explorent les secteurs porteurs qui peuvent contribuer à la promotion des échanges bilatéraux

Le ministre délégué chargé de l’intégration africaine, Mouhcine Jazouli s’est entretenu, mardi à Nairobi, avec le ministre kényan de l’industrie, du commerce et des coopératives, Peter Munya des moyens de promouvoir la coopération bilatérale ainsi que des secteurs porteurs pouvant contribuer à développer les échanges bilatéraux, actuellement en deçà du potentiel offert de part et d’autre.

Le Maroc fort de son potentiel économique diversifié et de sa position géostratégique à la porte de l’Europe dispose d’une panoplie de produits de qualité destiné à l’export et qui peuvent intéresser le marché du Kenya qui se prévaut actuellement comme un hub économique au niveau de l’Afrique de l’Est, a soutenu M. Jazouli lors de cet entretien tenu en marge des travaux de la Conférence de haut niveau sur l’économie bleue durable, dont les travaux ont été ouverts lundi par le président kényan Uhuru Kenyatta. Le tourisme, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’industrie pharmaceutique sont certains des secteurs porteurs et qui connaissent une grande dynamique soutenue au Maroc, a ajouté le ministre qui a mis en évidence la politique d’ouverture sur l’Afrique prônée par SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

« Fort d’une vision royale ambitieuse et avant-gardiste pour l’Afrique, le Maroc a lancé une dynamique sans précédent sur le continent qui lui a valu la place de deuxième investisseur africain sur le continent, avec plus de 60% de ses investissements directs étrangers orientés vers l’Afrique, et permis une présence des entreprises marocaines dans 40 des 54 pays africains », a soutenu M. Jazouli.

Pour sa part, le ministre kényan s’est dit disposé à ne ménager aucun effort et à explorer toutes les pistes possibles pour que le Kenya et le Maroc, deux économies complémentaires, peuvent collaborer ensemble et aller de l’avant dans leurs échanges bilatéraux.

M. Munya, qui était accompagné de ses proches collaborateurs, s’est aussi engagé à intensifier les contacts avec la partie marocaine dans le but de promouvoir des échanges commerciaux bilatéraux qui restent en deçà du niveau escompté et du potentiel économique offert par les deux pays. Cet entretien s’est déroulé en présence de l’ambassadeur du Maroc au Kenya, M. El Mokhtar Ghambou qui a appelé de ses voeux la partie kényane à tirer profit de cette ouverture du Maroc sur l’Afrique pour se positionner comme un grand partenaire du Royaume. Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Kenya ne cessent d’évoluer d’une année à une autre, une progression alimentée principalement par la hausse des exportations marocaines en destination de la première économie de l’Afrique de l’Est.

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La balance commerciale entre le Maroc et le Kenya s’est affichée excédentaire à fin 2017 en faveur du Royaume du Maroc, avec un solde commercial estimé à 262,82 millions de dirhams (MMDH), selon les chiffres de l’Office des changes.

Durant la même période, les exportations marocaines vers le Kenya se sont chiffrées à 157,02 millions de DH, alors que ses importations de ce pays de l’Afrique de l’Est se sont élevées à 99,04 millions de DH à fin 2017.

Concernant les opportunités à l’export pour le Maroc, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, l’industrie électrique et électronique et l’ingénierie et construction sont les quatre secteurs présentant le plus fort potentiel.

La Conférence de haut niveau sur l’économie bleue durable se poursuit à Nairobi avec la participation de plus de 6000 délégués qui devront examiner les moyens de faire bénéficier à l’espèce humaine l’ensemble des océans, des fleuves et des lacs et d’en faire des créneaux porteurs pour le développement durable.

Le Maroc est présent en force à cette conférence par une délégation conduite par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

Placée autour du thème « L’économie bleue et le programme 2030 pour le développement durable », la conférence se concentrera sur les nouvelles technologies et l’innovation pour les océans, les mers, les lacs et les rivières ainsi que les défis que posent ces ressources et les énormes opportunités qu’elles présentent pour l’humanité.

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