Le Maroc, irresponsable de la panne du Grand Maghreb

Le Maroc est attaché à la construction et à l’intégration maghrébine aussi bien au niveau économique que politique, a souligné l’ambassadeur du Royaume en Tunisie, Latifa Akharbach. Une déclaration faite, vendredi 26 janvier, dans l’émission « Eco Mag » de « Radio Express FM ».

« Le Maroc n’est en aucune manière responsable de la panne du Grand Maghreb et est attaché à la construction et à l’intégration maghrébine aussi bien au niveau économique que politique ». A cet égard, elle a rappelé que la Constitution marocaine, à l’instar de la Constitution tunisienne, confère à l’édification de l’espace maghrébin une portée stratégique. Le respect de cette obligation constitutionnelle et l’engagement en faveur du rêve maghrébin des peuples de la région « ne signifie pas que l’on tente de faire croire à ces peuples que les échanges commerciaux peuvent se substituer à une véritable volonté politique pour la construction d’un espace maghrébin intégré économiquement et apaisé politiquement », a-t-elle-argumenté.

Le coût du non-Maghreb avoisine les 3% du PIB des pays de la région, elle a, ainsi, appelé à renforcer et à diversifier les échanges tuniso-marocains « en attendant qu’adviennent les conditions de volonté politique chez tous, pour servir le projet d’intégration maghrébine ». 

Par ailleurs, concernant la promotion des échanges économiques bilatéraux, Latifa Akharbach a regretté que les deux pays n’aient toujours pas réussi à atteindre la barre des 500 millions de dollars annuellement. Selon elle, les accords signés à la faveur de la dernière haute commission mixte tenue à Rabat le 19 juin dernier, renforceront les efforts consentis par les deux parties pour ouvrir de nouvelles voies pour ces échanges et créer une dynamique d’investissements entre les deux pays.

Elle a aussi rappelé que la balance commerciale est déficitaire du côté marocain et que les exportations tunisiennes vers le Maroc sont en progrès continu, notamment les quantités des dattes tunisiennes (+9.000 tonnes), ce qui fait du Maroc le premier importateur de ce produit, qui représente un véritable label de l’économie et l’agriculture tunisiennes.

Répondant à la question  sur les raisons de la stagnation des échanges bilatéraux, Akharbach a fait état d’obstacles non tarifaires qui existent encore, ainsi qu’aux problèmes liés aux contrôles techniques, à la reconnaissance des certifications et aux présomptions de dumping.

Elle a, dans ce sens, formé le vœu que le 2ème forum économique maroco-tunisien qui, a-t-elle annoncé, réunira, à Casablanca, dans les semaines qui viennent, les deux organisations patronales, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), pourra trouver le terrain d’entente pour réduire ces obstacles qui inhibent les échanges entre les deux pays.

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