Le Nigéria est déterminé à mettre pleinement en œuvre les termes et les engagements de la ZLECA

Le Nigéria est déterminé à mettre pleinement en œuvre les termes de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et à respecter ses engagements en matière de commerce et d’intégration régionale, déclare ce lundi le Ministre de l’industrie, du commerce et de l’investissement du Nigéria, M. Adeniyi Adebayo.

Lors d’une allocution à un forum national de deux jours sur la ZLECA qui a débuté ce lundi, à Lagos, M. Adebayo ne tolérera pas que la contrebande et autres pratiques commerciales prédatrices se poursuivent sans contrôle dans le pays car cela sape les efforts de développement du pays et détruit les industries locales, conduisant ainsi à des pertes d’emplois.

« Nous ne tolérerons non plus pas que les commerçants malhonnêtes manipulent les règles d’origine et déguisent les marchandises en provenance de l’extérieur du continent en produits fabriqués en Afrique afin d’être exemptés de taxes à leur passage », indique-t-il, ajoutant que son Gouvernement, afin de bien exécuter la ZLECA, a constitué le Comité national d’action chargé de coordonner un large éventail d’actions aux niveaux national, régional et continental.

D’après les études effectuées jusqu’à présent, le Ministre dit que le Nigéria a établi que la ZLECA peut faciliter la croissance économique et la diversification grâce à un accès préférentiel au marché africain des produits manufacturés et des services.

→ Lire aussi : La ZLECA : une opportunité à saisir pour diversifier les économies du Maghreb

Cela peut être réalisé en augmentant la capacité de production du pays, en réorganisant et en renforçant les activités existantes et en aidant les secteurs qui auront un impact négatif à migrer vers de nouvelles régions ; donnant la priorité à la résolution des goulots d’étranglement qui entravent la compétitivité dans le commerce, y compris les infrastructures matérielles telles que l’énergie et la logistique, ainsi que les politiques et les réglementations; et l’application des règles commerciales sans compromettre les efforts du pays en matière de facilitation du commerce et de facilité des échanges commerciaux.

« Bien que nous ayons eu raison de nous méfier des risques posés par la ZLECA au Nigéria, nous devons maintenant l’examiner avec beaucoup d’optimisme », affirme le Ministre, ajoutant que le Conseil nigérian pour la promotion des exportations avait répertorié les biens et services potentiels destinés à l’exportation vers l’Afrique.

Le Président Muhammadu Buhari a signé l’Accord de la ZLECA en juillet après que son Gouvernement eut déclaré qu’il s’agissait de consultations approfondies avec le secteur privé et d’un examen approfondi de son impact potentiel sur l’économie nigériane.

Le forum, qui a pour thème « Une mise en œuvre efficace pour l’industrialisation et le développement économique inclusif au Nigéria », est également une plate-forme permettant de dialoguer activement avec des acteurs intra-africains et de les consulter dans de nombreux secteurs afin de mieux comprendre comment l’Accord peut façonner un développement économique plus inclusif au Nigéria.

La ZLECA est entré en vigueur le 30 mai 2019 et sa mise en œuvre débutera en juillet 2020. Cet accord historique offre à l’Afrique la possibilité de créer la plus grande zone de libre-échange au monde, avec le potentiel d’unification de 1,3 milliard de personnes, dans un bloc économique de 2 500 milliards de dollars, ouvrant la voie à une nouvelle ère de développement.

Le forum était coorganisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’Union européenne, l’Association des industriels du Nigéria (MAN), l’Association nigériane des chambres de commerce, de l’industrie, des mines et de l’agriculture (NACCIMA) et en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA).

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