Le Pacte mondial pour les migrations, une avancée qualitative d’un multilatéralisme efficace

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières représente « une avancée qualitative d’un multilatéralisme efficace », a souligné, lundi à Marrakech, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

Sanchez, qui intervenait dans le cadre de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations (10-11 décembre), a ajouté que ce pacte est le résultat d’un dialogue constructif, fondé sur une approche multidimensionnelle, de responsabilité partagée et de solidarité, soulignant qu’il s’agit aussi d’un document qui confirme le leadership des Nations Unies et de ses organismes.

Le chef de l’exécutif espagnol a indiqué que son pays contribuera à « une mise en œuvre équilibrée » des 23 objectifs du Pacte, lançant un appel à favoriser les aspects positifs de la migration.

Il a fait observer qu' »une migration bien gérée contribue au développement et au bien être des pays ». « Les migrations aident à combler les déficits démographiques dans des sociétés d’accueil souvent vieillissantes et à promouvoir le progrès économique et le développent humain des pays d’origine », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes tous conscients du moment que nous vivons. Nous devons combattre l’instrumentalisation de la migration comme excuse pour les replis nationalistes, les fermetures des frontières et les discours xénophobes et excluants (…). Les conséquences de l’intolérance portent préjudice à nous tous parce qu’elles sont des sources de crispation pour nos sociétés », a-t-il mis en garde.

→ Lire aussi : El Otmani s’entretient à Marrakech avec le président du gouvernement espagnol

M. Sanchez a relevé, en outre, que l’Espagne, un pays d’origine, de transit et de destination des migrations, veut partager son expérience en la matière, ajoutant que son pays est fermement engagé dans la lutte contre les causes profondes de ce phénomène.

« Nous avons adopté, depuis des décennies, une vision globale de la migration à même de générer les conditions propices au développement durable », a fait observer M. Sanchez.

Il a annoncé, dans ce cadre, des mesures et des actions qui seront mises en œuvre dans l’avenir par le gouvernement espagnol dans le cadre de la gestion du phénomène migratoire, notamment l’organisation, en 2019 à Almeria, d’une conférence internationale sur la relation entre désertification et migration et le lancement d’un Plan stratégique de citoyenneté et d’intégration des migrants.

M. Sanchez a insisté, par ailleurs, sur le respect des droits humains et de la dignité des migrants qui est, a-t-il dit, un « devoir de tous ». Il a plaidé aussi pour la poursuite du combat conjoint contre les réseaux de trafic d’être humains.

La conférence intergouvernementale de Marrakech connaît la participation d’au moins 150 États membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants prennent part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.

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