Le préscolaire, un prélude fondamental pour la réforme du système d’éducation et de formation

L’enseignement préscolaire constitue un prélude fondamental pour la réforme du système d’éducation et de formation, a affirmé mercredi à Rabat le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi.

« Le taux actuel d’enfants inscrits à l’enseignement préscolaire est de 49,6%, soit un total de plus de 748.000 élèves, tandis que le nombre d’élèves en âge de pré-scolarisation a atteint environ 1,4 million« , a expliqué Amzazi qui a été l’invité du Forum de la MAP organisé sous le thème « Education-Formation : Montée en puissance de la réforme« .

Le ministre a également souligné la nécessité de fournir davantage d’efforts en matière de généralisation du préscolaire pour intégrer 700.000 enfants non-scolarisés supplémentaires dans ce cycle, dans la perspective de généraliser le préscolaire pour les 4-5 ans dès 2027.

Et d’ajouter que le ministère a prévu l’ouverture de 4.000 nouvelles classes dans toutes les écoles primaires publiques de sorte à accueillir 100.000 enfants supplémentaires pour atteindre un taux de 67% de pré-scolarisation à l’horizon 2021.

Dans le même contexte, il sera question de construire 50.000 classes et de former 65.000 éducateurs et 950 animateurs, a précisé le ministre, mettant en avant les mesures prises pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans le cadre de la mise en œuvre du référentiel curriculaire et de la licence professionnelle de formation en la matière, sans oublier la mise à niveau de l’enseignement préscolaire existant.

Amzazi a d’autre part indiqué que le nombre de bénéficiaires du système de l’éducation et de la formation au titre de la rentrée scolaire, universitaire et de la formation professionnelle 2018-2019 s’est établi à 9,613 millions, répartis sur 7,9 millions d’élèves au niveau de l’Éducation nationale, plus de 776.000 inscrits dans le secteur de la Formation professionnelle et environ 937.000 étudiants dans l’enseignement supérieur.

Il a par ailleurs passé en revue les différents programmes sociaux lancés au profit des élèves inscrits dans le cadre du soutien social, notamment le programme « Tayssir » et l’Initiative royale « Un million de cartables« , visant l’appui à la scolarisation, la lutte contre la déperdition scolaire et l’encouragement de la réussite scolaire.

→ Lire aussi : Le taux de la déperdition scolaire dans le cycle primaire a atteint 1,1 % au niveau national en 2017-2018

A cet égard, Amzazi a noté que le nombre d’élèves bénéficiaires du Programme Tayssir des transferts conditionnés est passé, depuis sa création en 2008, de 87.795 à 706.359 élèves, alors que celui des communes ciblées a atteint 434, permettant ainsi de réduire le taux d’abandon scolaire de 57% et d’augmenter le taux de réinscription des décrocheurs de 37%.

Il sera également procédé, a-t-il poursuivi, à l’extension du cercle des bénéficiaires pour les élèves au cours de l’année scolaire 2018-2019 à 1,380 million élèves supplémentaires, issus des couches sociales démunies pour atteindre un total de 2 millions de bénéficiaires.

Dans le cadre des programmes sociaux, il a été aussi procédé à l’augmentation des subventions allouées aux cantines et internats au profit de 1,443 million d’élèves pour un coût supplémentaire avoisinant 570 millions de dirhams (MDH) et pour un coût global de 1,475 milliard, alors que le coût total de l’Initiative Royale « Un million de cartables » a atteint 420 MDH au profit de 4.365.000 élèves.

Au volet pédagogique inscrit dans le cadre de la réforme du système d’éducation et de formation, le ministre a indiqué que ce chantier vise l’amélioration des conditions d’enseignement et le renforcement de l’attractivité de l’école à travers la généralisation de l’enseignement obligatoire pour l’ensemble des enfants de l’âge de 4 à 16 ans, mettant en exergue les objectifs liés à la lutte contre le surpeuplement des classes, à travers la réduction du nombre des élèves au niveau de la première année du primaire à 30 élèves, à 34 par salle comme seuil maximal pour les autres niveaux du même cycle et à 36 pour le secondaire collégial et qualifiant. Cet effort devrait nécessiter le recrutement de 20.000 enseignants chaque année.

En outre, le ministre a relevé l’impératif de renforcer la maîtrise des langues officielles (arabe et amazigh) et la promotion des langues étrangères chez les élèves, plaidant en faveur du développement des compétences linguistiques du corps enseignant en vue de mener à bien le chantier de l’ingénierie linguistique.

Selon une présentation du ministre, la réforme des programmes pédagogiques repose sur l’adoption de nouveaux modes d’apprentissage comme la lecture précoce et l’approche actionnelle (approche projetée sur des situations de la vie réelle) ou syllabique (un apprentissage associant les lettres de l’alphabet aux syllabes qu’elles forment) pour les langues arabe et française au primaire, ainsi que le développement de l’apprentissage des mathématiques et des sciences.

Il a par ailleurs noté que dans le cadre du programme lié à la formation des enseignants, il a été procédé à l’ouverture de 80 cursus de licence dans toutes les universités, soulignant que la promotion de la gestion des ressources humaines est tributaire de la consécration de la culture du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux et la mise en œuvre d’un système spécial dédié aux cadres relevant des Académies.

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