Le président allemand a reçu une première dose du vaccin AstraZeneca

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a reçu jeudi une première dose du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 tandis que la chancelière Angela Merkel a appelé les Allemands à la plus grande prudence pour les fêtes de Pâques.

Conformément à la récente décision de l’Allemagne de réserver le sérum du laboratoire anglo-suédois aux plus de 60 ans, le chef de l’Etat, âgé de 65 ans, a été vacciné, a annoncé son bureau, photo à l’appui.

« Je fais confiance aux vaccins approuvés en Allemagne (…) La vaccination est l’étape cruciale pour sortir de la pandémie. Profitez des occasions qui se présentent. Faites de même ! », a exhorté M. Steinmeier dans un communiqué.

De son côté, la chancelière, qui bien que plus âgée que M. Steinmeier n’a pas encore reçu d’injection, a exhorté les Allemands à renoncer aux déplacements à la veille du long week-end pascal, le Vendredi Saint étant férié en Allemagne.

Face à « la troisième vague de la pandémie de coronavirus (…) il faut que ce soit une fête de Pâques calme, en petit comité et avec des contacts très restreints », a indiqué Angela Merkel, 66 ans, dans une vidéo postée sur le site du gouvernement.

« Je vous prie instamment de renoncer à tous les voyages non-essentiels », a-t-elle ajouté, en enjoignant aux Allemands « de respecter toutes les règles de manière conséquente » alors que les arrivées de milliers d’entre eux sur l’île espagnole de Majorque depuis une semaine ont suscité une vive controverse.

Frank-Walter Steinmeier a quant à lui décidé de s’adresser aux Allemands lors d’une intervention télévisée samedi.

La vaccination du président intervient au moment où les autorités allemandes tentent de rassurer sur l’innocuité du vaccin AstraZeneca.

Mardi, le gouvernement avait changé sa prescription et décidé d’en restreindre l’usage pour les moins de 60 ans en raison de l’apparition de cas rares de thrombose.

« La vaccination est la voie pour sortir (des restrictions imposées) mais ce chemin est encore long », a prévenu jeudi le ministre de la Santé Jens Spahn.

Des propos repris par Mme Merkel pour qui la vaccination « est la clé pour surmonter la pandémie ». Le mois d’avril, a-t-elle assuré, doit permettre « de réaliser de grands pas en avant » dans une campagne de vaccination qui patine jusqu’ici.

Elle a ainsi promis la livraison de plus grandes quantités de doses de vaccin et le démarrage de la vaccination dans les cabinets médicaux.

Le vaccin d’AstraZeneca fait l’objet de suspicions dans plusieurs pays après plusieurs dizaines de cas graves de formation de caillots sanguins, touchant principalement des femmes jeunes ou d’âge moyen.

L’Allemagne a ainsi suivi d’autres pays qui avaient déjà suspendu la vaccination avec ce sérum pour les tranches d’âge inférieures dont la Suède, la Finlande, l’Islande, la France ou encore le Canada.

Cependant, M. Spahn, 40 ans, s’est voulu rassurant en expliquant qu’il accepterait de se faire vacciner « sans hésiter » avec une dose d’AstraZeneca « quand viendra (son) tour ».

« Il y a des situations où le risque de thrombose est présent », a-t-il ajouté. Dans ces cas, il serait logique d’utiliser « un autre vaccin ».

Il n’a cependant pas voulu commenter la décision du ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, âgé de 71 ans, qui a indiqué au journal Bild ne pas vouloir se faire vacciner avec AstraZeneca.

Au 1er avril, quelque 11,6% de la population allemande avait reçu au moins une dose de l’un des trois vaccins autorisés dans le pays.

( Avec AFP )

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