Le procès de Gdim Izik, “exemplaire” selon juriste français

Le procès de Gdim Izik a été “exemplaire” et s’est déroulé dans des conditions “très bonnes”, a affirmé, jeudi à Tétouan, le juriste français, Hubert Seillan, qui a servi en tant qu’observateur international lors de ce procès.

Seillan, qui animait une conférence à la Faculté des Sciences relevant de l’Université Abdelmalek Saadi sur la question du Sahara, a souligné que, lors du procès, “le droit marocain a été bousillé, tiraillé, et l’intention était de lui porter atteinte au nom du politique”.

L’expert français, président de la fondation France Maroc-Paix et développement durable, vient justement de publier un ouvrage sur le Sahara, avec un focus particulier sur le procès de Gdim Izik intitulé: Le politique contre le droit, Le Sahara, les droits de l’homme et le procès de Gdim Izik (La Croisée des Chemins), qui expose, preuves à l’appui, l’exemplarité de ce procès, et met à nu les tentatives calomnieuses visant à ternir l’image du Maroc.

Le livre est un recueil de chroniques que Me Seillan publiait régulièrement durant le procès, mais également d’articles sur le Sahara publiés antérieurement par l’auteur, qui a côtoyé le Maroc depuis plus de 30 ans, ce qui lui a permis de suivre l’évolution et le développement tous azimuts dans les Provinces du Sud.

Revenant sur le titre de son livre, dont la préface et la post-face ont été écrites par des anciens présidents à la Cour pénale internationale, Me Seillan indique qu’il fallait attirer l’attention de l’opinion internationale sur l’intention des prévenus et de ceux qui les soutiennent de faire prévaloir le politique sur le droit.

L’ouvrage s’arrête également sur le Sahara, notamment ses liens millénaires aux monarques successifs du Maroc. “Mon livre touche au Sahara que j’ai visité et observé, et j’ai conclu que le Sahara ne peut être que Marocain”, a déclaré à la MAP l’auteur.

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L’expert international rappelle que “quand les grands rois français, Louis XIV ou Napoléon I, écrivaient aux Sultans marocains, ils s’adressaient à eux en disant ‘l’Empereur chérifien’”, expliquant que l’Empire marocain “est un système fondé sur les allégeances”, permettant ainsi aux historiens d’attester que l’influence de l’Empire chérifien dépassaient le Maroc actuel pour s’étendre jusqu’au Niger.

Cette influence, a poursuivi Seillan, s’incarne aujourd’hui par la propagation du rite malékite, qui est bien ancré dans ces contrées, et par les traditions partagées entre le Maroc et plusieurs sub-sahariens.

La conférence a également été animée par l’universitaire Noureddine Belhaddad, expert en histoire du Sahara à l’Université Mohammed V, qui est revenu, en détails, sur les preuves historiques et juridiques attestant de la marocanité du Sahara.

Le professeur Belhaddad, auteur de plusieurs ouvrages sur le Sahara, est remonté jusqu’au XIVe siècle pour citer des conventions, des délégations, des échanges et des missives entre le Maroc et les dirigeants des pays européens et américains apportant des preuves irréfutables sur les liens solides qui ont toujours existé entres les sultans marocains et les tribus sahraouies.

Tenue à l’occasion du 63e anniversaire de la fête de l’Indépendance et du 43e anniversaire de la Marche verte, la conférence a été organisée en partenariat avec les associations Tetouan Asmir et Ribat Al Kheir pour le développement durable.

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