Le Roi Mohammed VI au Centenaire de la Grande Guerre : une consécration de sagesse et une forte symbolique

Par Hassan Alaoui

L’image à elle seule nous suffit, elle parle d’elle-même, et Paris vient de nouveau de nous la confirmer. Le Maroc est au cœur de l’actualité et le Roi dans la symbolique la plus parachevée, comme un tableau si limpide, avec ses couleurs et ses lumières.

Le monde d’aujourd’hui, comme le disait Guy Debord, est un monde d’images et de spectacle. Un monde de symboles surtout, et les réseaux sociaux aidant, il est celui qui nous a déjà propulsés dans l’infernale sphère de la spontanéité et de l’instantané. Soixante-douze chefs d’Etat et de gouvernements participent depuis samedi soir à Paris aux célébrations en grande pompe des Cents Ans de l’Armistice de 1918, c’est-à-dire la difficile fin d’une guerre atroce de 4 ans qui avait fait 10 millions de morts, 20 millions de blessés graves, mutilés à jamais, estropiés, handicapés et pas moins de 3 à 4 millions de veuves. 1 milliard de bombes avaient été déversés sur la seule France. Un conflit apocalyptique auquel le peuple du Royaume du Maroc avait largement pris part.

La guerre, déclenchée à Sarajevo après l’assassinat en juillet 1914 du Pince héritier François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie par un nationaliste serbe, circonscrite théoriquement à l’Europe, s’était étendue immédiatement comme un feu de paille, un brasier à d’autres nations comme la France, la Russie, l’Angleterre, la Turquie par un jeu d’alliances, chacun jouant sa propre alliance avec l’une ou l’autre partie. Pour sa part, le Maroc, protectorat de la France depuis mars 1912, avait fourni de gros bataillons de soldats qui s’étaient battus vaillamment sous le drapeau tricolore.

→ Lire aussi : Arrivée de SM le Roi au Palais de l’Élysée pour prendre part à la cérémonie internationale de commémoration du centenaire de l’Armistice

Cent ans après, le président Macron, tout à sa passion pour la mémoire et la réhabilitation de l’Histoire organise donc une impressionnante commémoration en présence des représentants des pays ayant participé à ce terrible conflit et contribué à la libération de la France. Il convie donc 72 chefs d’Etat et de chefs de gouvernements à cette cérémonie haute en couleurs et forte en symboles. Télévisions du monde entier, radios, sites, presse écrite, internautes et téléspectateurs ont depuis quelques jours le regard rivé à ce spectacle exceptionnel livré en direct à l’humanité depuis l’Arc de Triomphe, ponctué de scènes uniques et exclusives, de sourires , de regards, de poignées de mains et d’apartés, sans oublier le discours puissant du président Macron, les interventions des jeunes venus de divers horizons, le concert de Maurice Ravel, le « Boléro », joué d’ailleurs en 1980 dans le grand film de Claude Lelouche « Les Uns et les autres »…

Sa Majesté Mohammed VI, accompagné de son fils SAR le Prince Héritier Moulay Hassan, convives de 1er plan de ces journées du président français et de la France, y ont plus que dignement représenté le Royaume du Maroc. Placés aux premières loges, vêtus de la  cape traditionnelle marocaine, ils ont croisé les chefs d’Etat de ce monde, ils ont été salués par ce parterre impressionnant. Entre Trump et Angela Merkel qui a eu un long aparté avec le Roi, la scène diplomatique s’est déployée non sans une sorte d’allégresse en présence de notre chef d’Etat et du Prince Héritier avec bonheur. On ne saurait oublier que le Maroc accueillera dans quelques semaines à Marrakech le Sommet de la planète sur la migration organisé par les Nations unies, faisant de notre pays un confluent mondial d’une réflexion internationale partagée sur l’un des plus grands drames de l’humanité en ce XIXème siècle si bouleversé.

Sans triomphalisme et nulle prétention, sachons que la présence du Roi d’une part à cette commémoration du Centenaire de 1918, et d’autre part au premier cercle des dirigeants du monde, incarne notre fierté. Le Maroc est un pays de paix, il est le modèle de la coexistence pacifique, et le promoteur des libertés, de la tolérance et de la solidarité. Il est également à la pointe de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Le Roi, outre le titre de Amir al-Mouminine – gardien des valeurs religieuses des trois confessions monothéistes  qui cohabitent au Maroc – est aussi le dirigeant clairvoyant qui s’engage pour la paix à travers le monde, éclaireur et sentinelle de la liberté et du progrès des peuples.

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