Discours royal: « Les progrès du Maroc dépendent du statut des femmes dans la société »

Le Roi Mohammed VI du a appelé à la participation pleine et active des femmes au processus de développement et dans tous les secteurs. Le Souverain consacré, samedi 30 juillet, une partie importante de son discours d’anniversaire du Jour du Trône aux efforts déployés au cours des deux dernières décennies pour autonomiser les femmes marocaines et renforcer l’égalité des sexes.

« Depuis mon accession au trône, j’ai tenu à améliorer le statut des femmes, à ouvrir des perspectives d’avancement et à leur permettre de tenir la place qui leur revient dans la société », a déclaré le roi dans un discours prononcé samedi en marge de la fête du Trône.

Le Roi a stimulé des réformes du Code de la famille qui ont favorisé l’égalité des droits et des obligations entre les hommes et les femmes et renforcé la parité entre les sexes. Il a toutefois noté que l’expérience a révélé de nombreux obstacles à la réalisation des objectifs du code de la famille.

Le Souverain a appelé à la participation de tous les Marocains, hommes et femmes, à la construction d’un Maroc développé et avancé, en mettant l’accent sur « la pleine participation des femmes marocaines dans tous les secteurs ».

« J’insiste donc sur la nécessité pour chacun de s’engager à la mise en œuvre correcte et complète des dispositions du droit de la famille », a déclaré le roi, notant que le code a été conçu pour « toute la famille ».

À cet égard, il a souligné la nécessité de remédier aux lacunes et aux aspects négatifs et de réexaminer les dispositions de la loi lorsque des écarts par rapport aux objectifs initiaux ont été constatés.

Tout en exprimant son attachement à l’esprit des principes coraniques, le Roi a souligné la nécessité de respecter une approche modérée et équilibrée, sur l’interprétation ouverte d’esprit ainsi que sur la consultation, le dialogue et l’engagement de toutes les parties prenantes concernées dans le processus de correction des lacunes dans l’application du code.

Les femmes doivent bénéficier des réformes

Parlant des réformes majeures entreprises ces dernières années, le monarque a rappelé la promulgation du Code de la famille et l’adoption de la Constitution de 2011.

Les réformes « consacrent l’égalité entre les hommes et les femmes dans les droits et les devoirs et, par conséquent, établissent le principe de parité comme un objectif que l’État doit chercher à atteindre », a déclaré le roi.

Le roi Mohammed VI a précisé que le but de la réforme est de permettre aux femmes de « jouir de leurs droits légitimes en vertu de la loi », réaffirmant qu’au Maroc, « il n’est plus possible pour les femmes d’en être privées [de leurs droits] ».

« Tout le monde devrait comprendre que donner aux femmes leurs droits ne signifie pas que ce sera au détriment des hommes, ni aux dépens des femmes », a noté le monarque. Il a réaffirmé que les progrès du Maroc dépendent du statut des femmes dans la société et de leur participation effective au développement de tous les secteurs.

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Dans son discours, le roi a en outre abordé d’autres défis socio-économiques qui ont augmenté dans le monde entier, soulignant l’engagement du Maroc à améliorer les conditions socio-économiques et à s’attaquer aux priorités du pays aux niveaux régional et international. En outre, il a souligné l’importance d’assurer la stabilité sociale et d’autonomiser les femmes et les familles pour renforcer le développement économique du pays.

Le roi a souligné que depuis son accession au trône, il a tenu à « améliorer le statut des femmes, à ouvrir des perspectives d’avancement et à leur permettre de tenir la place qui leur revient dans la société ».

Renforcer la représentation des femmes dans tous les secteurs

Au cours des deux dernières décennies, le Maroc a montré son engagement à renforcer la représentation des femmes dans tous les secteurs, la considérant comme une étape prioritaire dans la lutte contre la discrimination, l’exclusion et la marginalisation.

« En tant que commandeur des croyants, j’ai souligné devant le Parlement en 2003, lors de l’introduction de la Moudawana, ou loi sur la famille, que je ne rendrai pas licite ce que le Tout-Puissant a interdit, ni ce qu’il a autorisé, en particulier lorsqu’il s’agit de questions régies par des prescriptions coraniques sans équivoque. »

Il a insisté sur le fait que quelles que soient les décisions prises, il tient à s’assurer qu’elles sont conformes à la charia islamique et aux particularités de la société marocaine.

Récemment, le Maroc a connu plusieurs campagnes et plaidoyers appelant à des réformes du droit successoral du pays.

En juin 2021, l’Association marocaine des femmes marocaines pour la recherche et le développement a mené une enquête, montrant qu’environ 34% des Marocains appellent à réformer les lois sur l’héritage au Maroc.

L’enquête réalisée en partenariat avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a toutefois montré que 44% des Marocains s’opposent à la révision du droit successoral. Environ 22 % des personnes interrogées ont toutefois refusé d’exprimer leur opinion.

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