Le rôle du Maroc dans le maintien de la paix et le dialogue des religions mis en exergue à Bruxelles

Le rôle du Maroc dans le maintien de la paix et le dialogue des religions a été mis en exergue à l’occasion de la Conférence universelle pour la paix organisée, au Parlement européen à Bruxelles, par le Conseil universel pour la paix des nations et continents.

Intervenant lors de cette conférence, Ahmed Reda Chami a rappelé que le Maroc, dans le domaine du maintien de la paix, est le 14ème pourvoyeur mondial de Casques bleus. Dès 1960, les premiers casques bleus marocains ont été envoyés au Congo-Kinshasa où, avec les soldats des autres pays, ils ont contribué à mettre en échec la sécession Katangaise, a expliqué chami, relevant que les soldats marocains de la paix ont participé également à de multiples opérations de l’ONU (allant du Kosovo à la République Centrafricaine, en passant par la Bosnie-Herzégovine et bien d’autres zones de conflit). Le chef de la mission du Maroc auprès de l’UE a également souligné le rôle du Royaume en matière de dialogue des religions et des cultures.

Le Maroc, a-t-il noté, est le seul pays arabo-musulman à souligner dans sa Constitution que la composante hébraïque est une dimension de l’identité des Marocains. Dans la région MENA, le Maroc abrite la plus grande communauté juive et le plus grand nombre de synagogues et de cimetières juifs. De nombreuses églises sont ouvertes aux Chrétiens pour exercer librement leur culte, a affirmé Chami, rappelant que le Maroc a organisé en janvier 2016 à Marrakech la 1ère conférence au monde sur les droits des Minorités religieuses dans le monde Islamique.

Chami a également mis en exergue la multiplication d’initiatives pour favoriser la compréhension des autres cultures, rappelant dans ce contexte l’organisation à Rabat en février dernier avec le concours de l’UNESCO, du premier atelier pilote utilisant le manuel «J’écris la Paix » au niveau de 14 lycées de l’Académie régionale d’éducation et de formation de la région de Rabat.

→ Lire aussi : Bruxelles: le rôle du Maroc pour rénover le partenariat euro-méditerranéen au service du rapprochement entre l’Europe et l’Afrique

Le manuel « J’écris la paix » est conçu pour aider les élèves (de 8 à 18 ans) à prendre conscience de l’interdépendance des cultures en se familiarisant avec les systèmes d’écriture contemporains, leur histoire et leurs emprunts mutuels. Évoquant la dimension africaine de la politique étrangère du Royaume, M. Chami a souligné que le Maroc, depuis plus d’une décennie, apporte un autre type de contribution à la paix en Afrique.

Il participe avec des projets de sécurité alimentaire, de construction de logements sociaux, d’infrastructures sanitaires, de micro-crédits, de lutte contre le dérèglement climatique (pour fixer les habitants africains dans leurs terres), la formation des cadres africains au Maroc et l’octroi de bourses aux étudiants africains. S’agissant de la lutte contre le terrorisme international, le diplomate marocain a souligné que le Royaume a développé une stratégie intégrée pour la prévention de l’extrémisme religieux qui repose sur les aspects psychologiques, idéologique, social et sécuritaire.

Il a souligné qu’en matière de coopération internationale visant à lutter contre ce fléau, le Maroc, aux côtés des Pays Bas, copréside le forum global contre le terrorisme jusqu’à 2020.

M. Chami a également partagé avec les participants quelques pistes de réflexion sur lesquelles le Maroc a pris une longueur d’avance par rapport à d’autres pays de la région dans sa quête permanente d’œuvrer pour la paix, la stabilité, la sécurité et le co-développement, à savoir la préservation du multilatéralisme, la multiplication d’initiatives pour favoriser le dialogue entre les religions et la compréhension des autres cultures, la construction d’un véritable partenariat Europe-Afrique stratégique dont l’impérieuse nécessité n’est plus à démontrer et la coopération contre le terrorisme international.

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