Le secteur privé est crucial pour combler les graves déficits d’investissement en Afrique, selon la BAD

Les gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s’attaqueront à trois défis stratégiques lorsqu’ils se retrouveront le mois prochain pour les Assemblées annuelles du groupe, a déclaré Vincent Nhemielle, le secrétaire général du Groupe.

Les défis auxquels l’Afrique se verra confrontée durant l’année à venir sont nombreux : financer une trajectoire de développement à faible émission de carbone, qui assure la croissance et l’inclusivité, tout en permettant d’atteindre les objectifs climatiques du continent, placer l’adaptation aux changements climatiques au cœur des politiques économiques, et libérer le potentiel de l’Afrique pour qu’elle puisse combattre l’insécurité alimentaire et se nourrir elle-même, a-t-il souligné.

Vincent Nhemielle s’exprimait lors d’une conférence de presse, tenue le 20 avril, pour donner une idée de l’ordre du jour des Assemblées annuelles, qui se déroulent en Égypte, du 23 au 26 mai prochain, précise mardi un communiqué de la BAD.

L’événement, qui s’est tenu dans un format hybride sous l’égide du secrétaire général, a permis aux journalistes d’en apprendre davantage sur les domaines d’intérêt lors de l’événement le plus important de l’année pour l’institution, annonce la même source.

Lire aussi : Assemblées annuelles/BAD: focus sur la mobilisation du secteur privé pour le climat

Cinq des vice-présidents de la Banque participaient à la conférence de presse, dont Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion du savoir, Marie Laure Akin-Olugbade, vice-présidente chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, des Infrastructures et de l’Industrialisation, et Beth Dunford, vice-présidente chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social.

M. Quaynor a fait observer que les gouvernements africains ont aujourd’hui une faible marge de manœuvre budgétaire, en raison des événements de type « cygne noir » qui se sont produits au cours des trois dernières années. Il s’agit notamment de l’impact de Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui ont, tous deux, des répercussions à l’échelle mondiale.

« Etant donné que nous devons toujours faire face aux impacts des changements climatiques, nous devons vraiment chercher des alternatives pour tirer parti d’une marge de manœuvre budgétaire limitée et trouver aussi des moyens innovants d’attirer les investissements du secteur privé », a déclaré M. Quaynor.

Le responsable de la BAD a évoqué l’importance croissante accordée à la mobilisation des ressources au sein des pays africains. A titre d’exemple, il a cité le partenariat entre la Banque et le Forum africain des investisseurs souverains, conclu en juin dernier.

A l’instar des années précédentes, les Assemblées annuelles seront marquées par le lancement du rapport Perspectives économiques en Afrique 2023, a fait remarquer de son côté M. Urama, notant que cette publication phare de la Banque, qui abordera le même thème, examinera les moyens d’exploiter l’abondant capital naturel de l’Afrique – rivières, côtes et tourbières notamment – pour favoriser son développement et sa croissance économique.

Les Assemblées annuelles sont l’événement statutaire le plus important de l’année pour le Groupe de la BAD, attirant quelque 3.000 participants.

Avec MAP

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