Le SG de l’ONU appelle à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre du Pacte de Marrakech sur la migration

Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi les Etats membres de cette organisation et tous les partenaires à redoubler d’efforts dans la mise en œuvre du Pacte de Marrakech sur la migration et à protéger les droits humains de tous les migrants, quel que soit leur statut, y compris dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Le Pacte de Marrakech, aussi connu sous le nom de Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, est un document historique pour une coopération internationale renforcée sur la question migratoire. Ce Pacte avait été adopté le 10 décembre 2018 par consensus lors de la Conférence intergouvernementale des Nations-Unies sur la migration tenue à Marrakech.

Un nouveau rapport du Secrétaire général de l’ONU intitulé «De la promesse à l’action: le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières» met en lumière l’impact de ce cadre de coopération au cours des deux années qui ont suivi son adoption, tout en notant les efforts nécessaires pour améliorer la gouvernance et la coopération en matière de migration à tous les niveaux.

Alors que la Covid-19 a perturbé les efforts de mise en œuvre du pacte dans de nombreux domaines, elle a également stimulé l’adoption de certaines politiques de soutien, selon l’ONU.

Ces pratiques prometteuses comprennent l’accès de tous aux soins de santé et à d’autres services essentiels, quel que soit le statut migratoire, la prolongation des permis de travail et de séjour ou la régularisation du statut des migrants, et la libération des migrants, y compris les enfants et les familles, de centres de détention et la priorité donnée aux alternatives non privatives de liberté dans la communauté, ajoute-t-on.

« Les migrants ne devraient pas être stigmatisés ou se voir refuser l’accès aux traitements médicaux et à d’autres services publics. Nous devons renforcer l’immunité de nos sociétés contre le virus de la haine », a déclaré M. Guterres dans un message vidéo à l’occasion de la publication de ce rapport.

Le document relève que certains États ont suspendu les retours forcés en raison de la Covid-19, une mesure recommandée pour protéger les droits, la santé et la sécurité des migrants et des communautés. D’autres ont fait des efforts pour que ceux qui rentrent chez eux reçoivent un soutien, notamment des contrôles de santé, un accueil et un hébergement adéquats pour ceux qui s’isolent et sont en quarantaine, l’accès à la protection de l’enfance et à d’autres services, et une aide à la réintégration.

Selon le rapport, pour être efficaces, les réponses à la Covid-19 doivent accorder la même attention à tous, y compris aux personnes en situation de vulnérabilité, quel que soit leur statut migratoire. Toute autre approche constituera un échec collectif de santé publique et une violation des droits de l’homme et du travail.

Le Pacte mondial offre un cadre permettant de mieux gouverner les intérêts de tous. «Si nous sommes unis, nous pouvons faire en sorte que la migration fonctionne pour tous», a souligné le chef de l’ONU.

( Avec MAP )

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