Le tourisme marocain est-il novateur?

Comment l’innovation et, partant, les nouvelles technologies peuvent-elles être porteuses de plus-value pour l’industrie des voyages et du tourisme ?

Les entreprises marocaines du secteur en suivent-elles réellement les mutations devenues capitales pour leur compétitivité et rentabilité ? Si certaines de ces entreprises se sont déjà inscrites et investies dans l’écosystème du big data, parviennent-elles à en faire l’usage maximisé ? Bien entendu, de plus en plus d’opérateurs ont compris le jeu en étalant leur offre sur réseaux sociaux interposés. Est-ce suffisant ?

Autant de questions et d’autres étaient justement à l’ordre du jour de la nouvelle édition mensuelle des « Mardis du Tourisme », organisée le 8 mai par OCA Consulting/Premium Travel News, avec comme invité d’honneur, Othman Bekkari, Directeur Pôle Clients de la RAM.

L’invité de ce mois passe pour être à l’origine de plusieurs réussites innovantes dans des secteurs pointilleux, requérant une connaissance et une expertise prouvée dans le monde des nouvelles technologies. L’homme tout indiqué, donc, pour intervenir dans ce genre de débat qu’il maîtrise d’ailleurs avec aisance. Et c’est ce qui fut, à la grande satisfaction des opérateurs présents et des étudiants de grandes écoles.

D’ailleurs, il aura tout dit lorsqu’il annonça dès le départ que l’application des nouvelles technologies ou innovations, aussi simples soit-elles mais nécessairement innovantes, sont capitales pour toute activité liée au tourisme. Et pour cause, argumente t-il, les secteurs du transport et de l’hébergement seraient les plus innovants, à côté des activités bien-être, selon une étude du BCG.

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Tout repose, à ses yeux, sur un axe triptyque : L’expérience client par l’adaptation d’une offre innovante aux besoins spécifiques du cleint, parfois en les anticipant même, le circuit de distribution et agences de voyages depuis la prise en charge du client jusqu’à son départ et, enfin, la qualité d’optimisation des opérations aériennes par des process d’intelligence artificielle.

Pour étayer ses propos, il cite plusieurs exemples dont celui de Tesla qui avait bien retenu l’attention. Le patron de Tesla, étant le premier à avoir lancé la voiture électrique n’a pour autant pas cherché à monopoliser le marché en chasse gardée. Au contraire, il avait même publiquement déclaré que ses brevets d’invention sont à la disposition de tous et que n’importe quelle entreprise qui le désire peut en exploiter l’idée sans craindre de poursuite. Innovation partagée qui n’a pas tardé à faire tâche d’huile par la génération d’un écho-système où toutes les marques automobile s’y sont mises dans un contexte de compétition effrénée.

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Il cite également le cas de la RAM dans la mouvance technologique en annonçant que la compagnie nationale a adopté une feuille de route basée sur 3 aspects : la digitalisation de l’expérience client, la technologie au service de l’innovation et, surtout, la façon la plus porteuse pour accompagner les distributeurs en termes d’innovation. Sur ce point, Othmane Cherif Alami a émis le souhait de voir un jour la RAM et les professionnels de la distribution parvenir à un accord de partage d’avis, de propositions et de collaboration à travers des réunions régulières. Idée qui fut appréhendée avec beaucoup d’approbation.

Grosso mode, O. Bekkari avait insisté sur la destruction de toutes les barrières et la levée de freins pour innover, car, selon lui, l’innovation se cherche en terrains inconnus et non déjà balisés et consommés. Recourir aussi aux start-up sans toutefois les intégrer pour ne pas les museler, leur laisser leur créativité en toute indépendance. Autant d’idées qui méritent d’être approfondies davantage.

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