Législatives en Algérie: Des cadre du FFS dénoncent une « mascarade électorale »

Des dizaines de cadres et militants du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, ont dénoncé la « mascarade » des élections législatives anticipées, prévues le 12 juin.

Dans une déclaration rendue publique, ils ont exprimé le rejet « avec force et détermination, dans le fond et dans la forme, de la mascarade électorale du 12 juin 2021 » et « l’engagement plein et entier dans le processus révolutionnaire pour le recouvrement de la souveraineté totale et entière du peuple algérien sur ses institutions et sur ses ressources ».

« Le changement démocratique ne parviendra nullement des simulacres électoraux, organisés par un système oppresseur, corrompu et corrupteur, acculé et rejeté par l’écrasante majorité des Algériennes et Algériens », lit-on dans une déclaration signée par des dizaines de cadres de ce parti.

La déclaration a rappelé que le passage d’un système autoritaire vers un système démocratique implique l’amorce d’une transition politique indépendante qui s’accomplira par des mesures fortes d’apaisement et de libération de tous les détenus d’opinions, préparant les conditions à l’élection libre, honnête et transparente d’une Assemblée Nationale Constituante Souveraine, prélude à l’avènement de la deuxième République.

Dans cette déclaration, ils ont aussi appelé à la convergence des forces et au rejet des législatives de juin prochain, expliquant que ce régime inique persiste dans sa logique brutale et autoritaire d’imposer sa feuille de route en renouvelant sa clientèle pour rester aux commandes du pays contre la volonté populaire qui s’exprime pacifiquement et massivement depuis février 2019 en faveur d’un changement radical du système de gouvernance.

Ils ont dénoncé les arrestations arbitraires, la fermeture du champ politique et médiatique, la soumission de la justice aux ordres et injonctions du pouvoir, les atteintes répétitives aux droits humains, les pratiques d’enlèvement et de torture exercées à l’encontre des militant du Hirak et la répression qui s’abat sur les étudiants, les journalistes et toutes les forces vives qui agissent pacifiquement pour la fin de la dictature et l’avènement d’un Etat civil de droit démocratique et social.

Le document a également dénoncé « la démarche et la rencontre de l’appareil du parti (FFS) avec le chef de l’Etat illégitime, désigné et imposé par l’armée, véritable détentrice du pouvoir et la considérons comme une légitimation du pouvoir de fait ».

Il a exhorté les cadres du parti à oeuvrer à la convergence des forces politiques, sociales et syndicales pour la transition et le parachèvement de l’alternative démocratique incarnée et portée par la révolution du février 2019.

( Avec MAP )

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