Les législatives, une étape pour le renouvellement des élites partisanes et la promotion de l’action parlementaire

 Les élections législatives contribuent au renouvellement des élites partisanes en ce sens qu’elles offrent une opportunité unique pour impulser l’action parlementaire et favoriser la réconciliation du citoyen avec la politique en général.

Il s’agit en effet d’une étape de la vie politique où les candidats à la députation tentent de convaincre les électeurs de la nécessité d’adhésion aux partis politiques et de relancer le débat sur les impacts du renouveau des élites sur la performance des conseils élus.

Force est de constater que l’émergence de nouvelles élites demeure tributaire de la présence et l’ancrage de chaque formation dans la société, de la gestion de ses divergences internes, ainsi que de son positionnement dans les milieux rural et urbain.

Il va sans dire à cet égard que le parlement occupe une place particulière dans le système politique et constitutionnel et représente, par la même, l’un des principaux piliers de l’Etat moderne.

Outre ses rôles traditionnels en matière de législation, de contrôle de l’action gouvernementale et d’élaboration des politiques publiques, l’institution parlementaire jouit d’attributions liées notamment aux activités diplomatiques, d’où l’impératif d’une élite compétente et capable d’assumer efficacement ses diverses responsabilités.

Dans ce contexte, il convient de s’interroger sur la pertinence des règles de jeu en vigueur pour faire émerger des élites légitimes, ainsi que sur la transparence et l’intégrité du processus électoral, la consécration de l’égalité et de la concurrence honnête.

De même, une telle question interpelle le rôle des partis politiques dans le choix des candidats selon des critères objectifs basés sur la compétence et l’engagement partisan.

En effet, plusieurs formations souffrent de dysfonctionnements entravant l’émergence probable de nouvelles élites, en raison notamment du recours de certaines composantes de la classe politique à la légitimité historique. S’y ajoutent la faiblesse des mécanismes de la démocratie interne, au même titre de la dépendance vis-à-vis des notables à l’approche de chaque scrutin législatif.

En plus de la marginalisation des femmes et des jeunes, quelques partis ne font que peu de cas des critères de la compétence et de l’objectivité lors de l’octroi de la caution à l’occasion des échéances électorales.

Ce sont là autant de facteurs qui ont provoqué une situation de crispation dans les relations entre les directions de nombreux partis politiques et leur jeunesse, entrainant ainsi le départ de plusieurs compétences.

Par ailleurs, il est fort probable que le manque d’interaction entre les formations politiques et l’université s’est répercuté négativement sur le processus de renouvellement des élus.

Les établissements universitaires avaient d’ailleurs joué, jusqu’à la fin des années 1980, un rôle de premier plan en matière de promotion de l’interaction entre les partis et les diverses questions sociétales.

En somme, les observateurs s’interrogent sur la crédibilité des efforts de certains partis en vue de développer la pratique politique, alors qu’ils ne s’en soucient guère parfois au sein de leurs instances internes.

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