La légitimité historique de la marocanité du Sahara « ne fait pas l’ombre d’un doute »

La légitimité historique de la souveraineté du Maroc sur son Sahara est « incontestable » et « ne fait pas l’ombre d’un doute », a affirmé le chercheur mexicain en sciences politiques, Roman Lopez Villicana, en soulignant que la marocanité du Sahara est basée sur une double légitimité historique et sur le terrain.

Avant la colonisation et le protectorat, « le Sahara était sous souveraineté marocaine », a rappelé ce chercheur universitaire de renommée internationale dans une déclaration à la MAP, affirmant que l’origine du dossier du Sahara est une simple question de décolonisation qui devait intervenir et qui s’est réalisée entre deux pays : le Maroc et l’Espagne. Le professeur à l’Université des Amériques à Puebla (Mexique), qui participera à un Congrès international sur les frontières, du 6 au 9 avril à Tarfaya avec une intervention sous le titre « la désintégration des frontières après le colonialisme: le cas du Maroc », a fait observer qu’historiquement, les dynasties marocaines s’étendaient sur un espace géographique allant de l’Andalousie jusqu’au Sahel.

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De son côté, le professeur des sciences politiques à l’Université des Amériques, Mohamed Badine El Yattioui, a relevé dans une déclaration similaire que la thématique des frontières revient en force ces dernières années alors que le phénomène de globalisation semblait l’avoir écartée, voire enterrée pour les plus idéalistes. Au travers de l’Afrique, l’exemple marocain est significatif dans la mesure où le traité de Fès de 1912 avait défini une zone française, des zones espagnoles et une zone internationale avec la ville de Tanger, a-t-il tenu à rappeler, ajoutant que le Maroc vivait alors avec plusieurs frontières en son sein, fruits de l’impérialisme européen et des luttes d’influence depuis la conférence d’Algesiras en 1906.

Les frontières restent un thème central des relations internationales car elles sont au cœur des intérêts géopolitiques régionaux et mondiaux. La question du Sahara marocain le démontre, a souligné le président du think-tank international NejMaroc, basé au Mexique, dont sa contribution au Congrès international de Tarfaya se donne pour objectif de comparer l’histoire des frontières post-coloniales en Afrique et en Amérique Latine, et de démontrer les quelques points communs mais surtout les nombreuses différences.

Roman Lopez Villicana, avait effectué une visite dans les provinces du Sud au cours de laquelle il a pris connaissance de la réalité de ce conflit, chose qui l’a aidé dans la réalisation de son ouvrage intitulé « Le problème du Sahara : une perspective géostratégique », dans lequel il jette la lumière sur les liens historiques liant les provinces sahariennes à l’Etat marocain, ainsi que sur les facteurs d’ordre régional et international ayant contribué à faire perdurer ce conflit.

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