L’épidémie d’Ebola en RDC déclarée comme « urgence » sanitaire mondiale

L’organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi que l’épidémie d’Ebola, qui a fait près de 1.700 morts depuis l’été dernier en République démocratique du Congo, était désormais une « urgence » sanitaire mondiale.

L’agence spécialisée de l’ONU sur la santé a pris sa décision après la découverte d’un cas mortel dans la deuxième ville de la RDC, Goma, située à la frontière avec le Rwanda. En juin, deux cas avaient également été détectés en Ouganda voisin.

L’urgence sanitaire mondiale est une mesure exceptionnelle, qui n’a été décrétée que quatre fois seulement par l’OMS: en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika.

« Il est temps pour le monde de prendre acte » de l’épidémie, a affirmé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité par un communiqué de l’agence des Nations Unies pour la santé, recommandant, toutefois, que les frontières de la RDC avec ses voisins restent ouvertes.

« Le risque de dissémination d’Ebola dans la région reste élevé, mais il reste faible en dehors« , a poursuivi le Dr Tedros.

→ Lire aussi : Plus de 2300 rwandais vaccinés suite à la découverte d’un cas d’Ebola à Goma

Le virus se transmet à l’être humain par contact soit avec des animaux infectés (en général en les dépeçant, en les cuisant ou en les mangeant), soit avec des fluides biologiques de personnes infectées.

Dans son communiqué, l’OMS a précisé que la déclaration d’urgence sanitaire mondiale était « une mesure pour reconnaître les risques potentiels au niveau local et régional et la nécessité d’une action intensifiée et coordonnée pour y faire face« .

« Il est crucial que les Etats n’utilisent pas le statut d’urgence mondiale comme excuse pour imposer des restrictions au commerce et aux déplacements qui auraient un impact négatif sur la réponse (sanitaire) et sur la vie de la population dans la région« , a souligné le Professeur Robert Steffen, chef du Comité d’urgence de l’OMS.

Un comité d’experts réuni à Genève a exprimé mercredi sa « déception au sujet des retards dans le financement » de l’aide. Il a notamment reconnu qu’il y avait une pénurie de vaccins jugés efficaces pour contrecarrer l’épidémie, recommandant à l’OMS de demander un effort aux Etats et aux laboratoires.

L’épidémie actuelle est la dixième depuis 1976 en RDC et la deuxième plus grave dans l’histoire d’Ebola, après l’épidémie qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en 2014-2016

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