L’épidémie d’Ebola en RDC demeure une urgence sanitaire de portée internationale

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo (RDC) reste une urgence sanitaire de portée mondiale malgré le risque faible de propagation à l’international, a décidé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après une réunion de son comité d’urgence.

Le comité s’est réuni à nouveau dans la journée à Genève pour déterminer si l’épidémie qui a tué 2.276 personnes depuis sa déclaration le 1er août 2018 dans l’est du pays, constitue toujours une urgence internationale.

« Le Comité a discuté des progrès accomplis dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola le 10 avril. Suite à l’annonce de nouveaux cas d’Ebola à Beni, le directeur général de l’OMS a demandé au Comité d’urgence de se réunir à nouveau le 14 avril pour étudier les informations fournies par la RDC sur la récente résurgence de cas », précise un communiqué de l’OMS.

« Le comité a convenu que, bien que le risque de propagation d’Ebola à l’international soit faible, cet événement constitue toujours une urgence sanitaire de portée internationale, nécessitant une coordination et un soutien international », a fait savoir l’OMS à l’issue d’une réunion dudit comité.

Les experts du comité recommandent « d’étendre l’utilisation du vaccin chez les populations à haut risque, la vaccination étant le meilleur outil de santé publique pour prévenir et contrôler la propagation » du virus.

Le Comité a souligné la nécessité d’un financement mondial suffisant pour l’OMS ainsi que pour les partenaires nationaux et internationaux pour mettre en œuvre et suivre efficacement ces recommandations.

Alors que la RDC et l’OMS s’apprêtaient à proclamer officiellement la fin de l’épidémie ce lundi, encouragées par la disparition de nouveaux cas et la sortie de la dernière patiente d’un centre de traitement d’Ebola à Beni (est) le 3 mars, leurs espoirs ont été douchés à trois jours de l’échéance, avec l’annonce vendredi de la mort d’un homme de 26 ans dans le territoire de Beni, l’un des épicentres de l’épidémie de fièvre hémorragique.

« Il y actuellement, trois cas: deux sont décédés et un est en vie », a indiqué une porte-parole de l’OMS à Genève, Margaret Harris, au cours d’un point de presse virtuel.

Le deuxième décès, celui d’un enfant, a été enregistré dimanche dans la ville de Beni. Ce deuxième cas a fréquenté le même centre de santé que la victime enregistrée vendredi.

La RDC doit désormais attendre 42 jours (deux fois la durée maximale d’incubation) sans nouveaux cas pour proclamer la fin de cette dixième épidémie sur son sol.

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