Les autorités algériennes ordonnent la fermeture de Caritas

Les autorités algériennes ont demandé à l’association Caritas de mettre fin à toutes ses activités dans le pays, une décision qui, selon l’église catholique, entrera en vigueur le 1er octobre. Cette demande intervient pour la première fois depuis 1962 année où l’association a débuté  ses activités en Algérie.

La fermeture de Caritas est une nouvelle décision autoritaire prise par le régime militaire algérien qui empêchent les organisations caritatives internationales et les ONG de défense des droits d’opérer.

Même les touristes se voient demander un visa en Algérie, sans parler des journalistes qui ne sont admis que s’ils sont prêts à faire de la propagande pro-Polisario.

Le gouvernement algérien a décidé d’arrêter les activités de Caritas Algérie sans donner de justification officielle détaillée aux évêques de l’Église catholique en Algérie.

L’Algérie a imposé un black-out aux médias et à la société civile internationale alors que la répression contre les dissidents se poursuit sans relâche par ce que le président français a décrit comme un régime militaire brutal.

En septembre, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme a été prié de reporter indéfiniment sa visite dans le pays.

« Très regrettable »

L’information publiée sur les réseaux sociaux a suscité beaucoup de réactions affligées. « Très regrettable, commente une utilisatrice du réseau Facebook. La Caritas a toujours œuvré pour la science et le bien-être des démunis et des personnes dans le besoin. Espérons que cette décision sera révisée. » Un sentiment également exprimé par une autre : « J’ai eu l’occasion de suivre la formation d’éducatrice (à Caritas, NDLR), j’ai rencontré des personnes formidables qui avaient comme devise de faire du bien et contribuer à l’amélioration des choses en Algérie. »

La Caritas Algérie menait depuis plusieurs années des initiatives en faveur des handicapés physiques et mentaux, ainsi que des femmes et des enfants défavorisés. Ses actions dans les quartiers pauvres ainsi que ses programmes de formation étaient largement connus et appréciés par la population. Dans leur communiqué, les deux évêques remercient « l’ensemble des personnes qui ont participé au fil des années, de différentes façons, à faire vivre cette œuvre au service des plus vulnérables et du peuple algérien ».

En dépit de cette décision, le dialogue se poursuit, laisse-t-on entendre à Alger, et le contact entre les représentants de l’Église catholique et le ministère des affaires religieuses n’est pas rompu.

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