Les Boliviens dimanche aux urnes pour élire leur président

Plus de 7,3 millions de Boliviens se rendront dimanche aux urnes pour choisir un nouveau président pour un mandat de cinq ans ou conforter le président sortant Evo Morales à la tête du pays.

Pour la première fois dans son histoire, la Bolivie a organisé des primaires le 27 janvier dernier avec la participation de neuf partis et alliances en lice pour la magistrature suprême.

La capitale La Paz vient en tête des régions qui comptent le plus grand nombre d’électeurs inscrits (1,19 million), suivie de Santa Cruz, la plus prospère du pays, (1,8 million), et de Cochabamba (plus de 1,3 million).

A ce sujet, la journaliste et analyste politique Veronica Tromino a déclaré à la MAP que la présidentielle de dimanche se tient dans un climat de bipolarité sans précédent pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales, il y a 13 ans.

Morales semble conserver dans la capitale une avance significative sur son rival Carlos Mesa, qui jouit d’un fort soutien à Santa Cruz, selon les sondages.

L’analyste a toutefois ajouté qu’il faut attendre le résultat des élections, estimant que la concurrence sera particulièrement rude notamment entre Evo Morales, qui postule pour un quatrième mandat, et Carlos Mesa, bien que les sondages d’opinion donnent l’avantage à Morales.

Les autorités électorales ont accordé le droit de vote à 341.000 Boliviens vivant dans 33 pays, notamment en Argentine, au Brésil, au Chili et en Espagne.

La Cour suprême électorale a mis en place plus de 5.300 bureaux électoraux dans les différentes régions du pays sud-américain, dont 165 à l’étranger.

Neuf formations politiques et alliances sont en lice lors de cette élection pour les postes de président et de vice-président du pays, notamment le « Mouvement pour le socialisme » (MAS) du président sortant Evo Morales.

Selon les derniers sondages, Morales est en tête des intentions de vote mais sans être pour autant totalement en mesure de remporter la victoire dès le premier tour.

Selon des comptes-rendus de la presse locale, le récent sondage réalisé par le quotidien Pagina Siete donne à Morales une avance de sept points (33%) sur son rival, l’ancien président Carlos Mesa (26%), le candidat de l’opposition le plus en vue, tandis qu’Oscar Ortiz, candidat de l’alliance « Bolivia dice No » (La Bolivie dit Non), est crédité de la troisième place avec environ 9% des intentions de vote.

Selon la loi électorale bolivienne, un second tour est prévu si le vainqueur du premier tour n’obtient pas 50% plus un vote, ou s’il ne peut remporter 40% des voix, avec un écart de 10% par rapport à son poursuivant immédiat.

En vertu de la constitution bolivienne, le vote est obligatoire à partir de 18 ans, mais reste facultatif pour la communauté vivant à l’étranger.

En plus de choisir un nouveau président, les Boliviens devront élire aussi 130 membres de la Chambre des représentants, 30 sénateurs ainsi que les représentants des neuf régions du pays pour la période 2020-2025.

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