Les défis auxquels fait face le Maroc au centre d’une conférence-débat à Paris

Les défis auxquels fait face le Maroc aux plans politique, social et économique ainsi que son modèle de développement ont été au centre d’une conférence-débat animée, mardi soir à Paris, par le politologue et universitaire marocain, Mustapha Sehimi.

Au niveau politique, M. Sehimi est revenu sur les derniers développements de la question du Sahara marocain, soulignant notamment que la position du Royaume a été confortée par la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l’ONU, laquelle indique pour la première fois que l’Algérie est partie prenante dans ce conflit.

«C’est la première fois qu’une résolution du Conseil de sécurité fait expressément référence à l’Algérie, alors que toutes les précédentes se limitaient à évoquer les pays voisins ou les pays de la région», a expliqué le politologue lors de cette conférence tenue au siège de la Fondation la Maison du Maroc (FMDM).

«Le Royaume a répété depuis des décennies, que l’Algérie était le problème et la solution» dans ce conflit et il a «enfin pu faire valoir le bien-fondé de sa position», a-t-il affirmé.

Lors de la conférence-débat, organisée sous le thème : «Les Défis du Maroc: modèle de développement et transition politique», le politologue a souligné que c’est avec confiance que le Maroc attend la poursuite du processus onusien, parce que «sa cause est juste, elle est fondée juridiquement et que la communauté internationale s’y est ralliée».

M. Sehimi est revenue également sur la proposition de Sa Majesté le Roi de créer un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation avec l’Algérie.

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Il est grand temps de dépasser ce différend et de se mettre autour de la table en vue de pouvoir «dégager les voies et moyens d’une normalisation entre les deux pays. Une normalisation ardemment souhaitée par les deux peuples», a-t-il insisté.

S’agissant des défis au plan intérieur, le politologue et universitaire a mis l’accent sur la nécessité pour le gouvernement de s’imprégner de «la nature» et de «la portée» de la constitution de 2011 et d’accélérer la cadence des réformes, notamment en ce qui concerne la régionalisation et la consolidation de la démocratie et des droits et libertés.

«Le gouvernement doit se hisser au niveau des hautes orientations royales et des attentes des citoyens», a-t-il souligné. Il a «une obligation de résultat et pour l’heure, il doit redoubler d’efforts pour être à la hauteur des défis auxquels le Royaume fait face», a-t-il ajouté.

Le conférencier s’était auparavant attardé sur les «modestes résultats» enregistrés au niveau économique, notamment en matière de croissance, de création d’emplois, de déficit commercial, d’endettement public et pour ce qui est de la confiance des entreprises.

Concernant le volet social, M. Sehimi a affirmé que sous l’impulsion du Souverain, cette question est devenue finalement une priorité de la politique gouvernementale, soulignant la nécessité d’un agenda précis quant à l’exécution des mesures prises.

Modérée par le journaliste et politologue Abderrahim Hafidi, cette conférence-débat a été marquée par la présence d’une assistance nombreuse faite d’intellectuels, de diplomates, d’universitaires, de journalistes et d’étudiants.

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