Les manifestations se poursuivent à New York malgré le couvre-feu

Des milliers de manifestants ont continué de descendre dans les rues à New York dans la nuit de mardi en dépit du couvre-feu décrété à partir de 20H00 par le maire de la ville, défiant les policiers venus en renfort pour empêcher de nouveaux actes de vandalisme et de pillage similaires à ceux constatés la veille à Manhattan.

Mais les manifestations étaient généralement pacifiques mardi soir, avec peu d’incidents ou de confrontations avec la police, selon les médias locaux.

La police a aussi fermé les rues d’une grande partie de Manhattan à la circulation routière afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de nouveaux actes de vandalisme.

Dans la nuit de lundi à mardi, le centre de Manhattan avait été le théâtre d’actes choquants de pillage ayant visé les magasins de la ville, dont plusieurs ont été saccagé et pillé par des « groupes d’anarchistes et de criminels », selon la police.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a décidé de prolonger le couvre-feu nocturne dans la ville jusqu’à la fin de la semaine afin de limiter le nombre de personnes dans les rues, alors que le gouverneur de l’Etat, Andrew Cuomo, a critiqué la réponse de la ville aux actes de vandalisme et de pillage.

« Je pense que le maire sous-estime l’ampleur du problème. Je pense qu’il sous-estime la durée du problème », a déclaré M. Cuomo mardi lors de son point de presse quotidien, estimant que davantage de policiers auraient dû être déployés à travers la ville lundi soir.

Les manifestations à New York font partie d’une vague de protestations dans des dizaines de grandes villes à travers les Etats-Unis, déclenchées par une vidéo capturant les derniers moments de la vie de George Floyd, un Afro-américain tué lors de son interpellation musclée par des policiers blancs à Minneapolis la semaine dernière.

La vidéo montre un policier s’agenouiller sur son coup durant plusieurs minutes, alors que M. Floyd était menotté et maitrisé sur le sol par deux autres policiers. L’enregistrement diffusé par les chaines de télévision et sur les médias sociaux montre également qu’avant de perdre connaissance et succomber, George Floyd répétait aux policiers qu’il ne pouvait plus respirer. Une phrase reprise en refrain par les milliers de manifestants descendus dans les rues à travers tout le pays pour décrier la violence policière et le racisme dans un pays toujours hanté par son passé de discriminations et de violences raciales.

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