Les monnaies libanaise et soudanaise ont perdu plus de 80% de leur pouvoir d’achat entre 2019 et 2021

Les monnaies soudanaise et libanaise ont perdu respectivement 87% et 82% de leur pouvoir d’achat par rapport au dollar américain entre 2019 et 2021, selon les conclusions d’un nouveau rapport de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO).

Intitulé « Publication de nouvelles parités de pouvoir d’achat (PPA) pour la région arabe : tailles réelles des économies arabes », ce rapport fournit des parités de pouvoir d’achat et des indices de niveau de prix (INP) pour 2020 pour 13 pays arabes, ainsi que des prévisions pour 2021.

« Avec la publication de cette nouvelle série de PPA, la région arabe montre la voie en fournissant des estimations récentes et des informations actualisées précieuses pour les chercheurs et les décideurs politiques concernant les défis économiques« , a souligné Majed Skaini, responsable régional du programme de comparaison internationale à la CESAO.

→ Lire aussi : Europe: Des milliards d’euros en anciennes monnaies encore en circulation

En comparant les INP des 13 pays arabes à ceux des États-Unis, le rapport démontre, par exemple, que les niveaux de prix en Irak ont considérablement diminué en 2021 en raison de l’effet compensateur de l’appréciation du pouvoir d’achat du dinar irakien par rapport à la dépréciation de son taux de change du marché par rapport au dollar américain.

Pendant ce temps, au Liban, qui a enregistré la plus forte augmentation du niveau des prix, les ménages ont eu besoin de 5,5 fois le montant des livres libanaises qu’ils payaient en 2019 pour obtenir la même équivalence en dollars américains.

En observant la performance économique des pays à travers le PIB basé sur les PPA entre 2017 et 2020, il ressort que le Soudan a été témoin de la plus forte variation en pourcentage de la valeur du PIB réel avec une baisse de 20%, tandis que Bahreïn et les Émirats arabes unis ont maintenu le même niveau de PIB réel et que l’Égypte a connu la plus forte augmentation en pourcentage de 18%.

Créée en 1973 pour encourager la coopération économique entre ses États membres, la Commission, dont le siège se trouve à Beyrouth, se compose de 18 États membres à savoir Bahreïn, Égypte, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Mauritanie, Maroc, Oman, État de Palestine, Qatar, Arabie saoudite, Soudan, la Syrie, Tunisie, Émirats arabes unis et Yémen.

(Avec MAP)

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page