Les partis politiques réagissent au projet de loi 22.20 avec un seul mot d’ordre : « rejet » !

Désormais connue sur la toile par « la loi bavette », le projet de loi 22.20, dont le contenu a fuité depuis plus de 24H, n’a laissé aucun Marocain indifférent. Après le tollé suscité sur les réseaux sociaux, plusieurs partis politiques ont réagi en disant « niet » à ce projet de loi.

Après la vague d’indignation de la part des internautes marocains et de la société civile, de nombreux politiques se sont prononcés à leur tour sur le projet de loi n°22.20, relatif à l’utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires.

Le Parti Authenticité et modernité (PAM), pour sa part, n’a pas tardé à exprimer son rejet de ce projet de loi, qu’il considère restrictif à la liberté d’opinion et d’expression, en tant que droits garantis par la constitution. Dans un communiqué, sorti le 27 avril, le parti dit refuser « tout ce qui nuirait aux acquis et libertés en matière de droits de l’Homme, que le pays a obtenus grâce à des décennies de sacrifices de personnes honorables et aux institutions du peuple marocain, pour que ces droits deviennent enfin des acquis constitutionnels nationaux, et un engagement International en vertu des conventions et traités internationaux », indique le document signé par le chef du parti, Abdellatif Ouahbi.

Ce texte a été également rejeté par le parti de l’Istiqlal, dont le SG, Nizar Baraka a publié sur tweeter : « Notre Comité exécutif réuni hier exprime son rejet absolu du projet de loi n° 22.20 relatif à l’utilisation des médias sociaux actuellement en circulation, et le considère comme une violation grave de la liberté d’opinion et d’expression et une franche régression des progrès réalisés par notre pays dans le domaine des libertés publiques et des droits de l’Homme ».

Pour sa part, Mohammed Nabil Benabdellah, SG du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a indiqué à travers une vidéo publiée sur la page du parti, que la fuite des extraits de cette version «première» dudit projet de loi est complètement  «irresponsable » et intervient, inconvenablement, dans une période marquée par une mobilisation collective et un esprit de citoyenneté.

«Si le gouvernement a des problèmes quant à sa cohésion, il faut que cela soit traité autrement et en dehors de cette période de pandémie», a-t-il argué. Dans le même registre, le chef du parti du Livre a estimé que ce n’est absolument pas le moment de relayer des textes pareils qui ne font qu’attiser les tensions sur les réseaux sociaux.

Tandis que Nabila Mounib, Secrétaire Générale du parti socialiste unifié (PSU) a affirmé, dans un entretien téléphonique avec nos confrères de « belpresse.com », qu’elle rejette à son tour ce projet, dont plusieurs dispositions ne sont pas conformes à la constitution du Royaume ni aux traités internationaux. Elle poursuit : « ces dispositions, qui nuisent à la liberté d’expression, ne sont pas acceptées et le débat qu’on connaît aujourd’hui sur ce sujet est une bonne chose ».

Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), quant à lui, trouve que c’est un projet de loi « fantôme », selon ses dires. « Je ne l’ai trouvé nulle part sur le site du Secrétariat Général du Gouvernement et au niveau du parlement, nous n’avons rien reçu », affirme ce député, dans une vidéo publiée sur la page officielle de la FGD, et ajoute, « si jamais ce texte passe au parlement, tel que l’on a vu sur les réseaux, on va s’y opposer avec tous les outils démocratiques possibles ».

Rappelons que le projet de loi en question n’a pas encore été déposé au Parlement et qu’il est encore examiné par une commission technique, créée à cet effet, en vue de l’améliorer pour être, ensuite, soumis à une commission ministérielle pour son approbation.

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