Les Suisses voteront en mai la loi sur les armes et le projet fiscal

Le projet fiscal et la législation sur les armes seront soumis le 19 mai au vote des Suisses, le Conseil fédéral ayant fixé mercredi ces deux questions au menu des votations fédérales de printemps, sous réserve que les référendums lancés à leur encontre aboutissent.

Le projet fiscal, liant fiscalité des entreprises et financement de l’Assurance Vieillesse et Survivants (AVS), est un compromis élaboré par une alliance de partis politiques (Parti libéral radical, parti démocrate du centre et parti socialiste) au Parlement.

Ce projet a été conçu de manière à éviter que le peuple balaie comme en février 2017 une réforme de l’imposition des entreprises qui devait mettre fin aux régimes fiscaux spéciaux critiqués par la communauté internationale.

Or, deux comités ont lancé un référendum à son encontre. Le premier, issu de la gauche, dénonce un dumping fiscal au détriment de la classe moyenne, alors que le comité référendaire de droite critique le manque d’unité de matière. Pour lui, le Parlement a mélangé deux objets distincts.

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Quant à la loi sur les armes, elle vise à durcir les conditions de détention des semi-automatiques. Elle découle des nouvelles mesures anti-terroristes de l’UE. Comme il s’agit d’un développement de l’acquis de Schengen, Berne s’est engagée à reprendre le droit européen d’ici mai 2019, sous peine de voir l’accord dénoncé.

Malgré l’obtention de certaines dérogations par la Suisse, les milieux du tir et l’Union démocrate du Centre estiment que le texte va encore trop loin. Dénonçant un « diktat » de l’UE, ils s’insurgent contre une loi liberticide, dangereuse et antisuisse.

« La nouvelle législation ne servirait à rien en termes de sécurité. Actuellement, le terrorisme est déjà suffisamment bien combattu », a affirmé jeudi Luca Filippini, président de la Communauté d’intérêts du tir suisse (CIT) qui défend les intérêts de 14 associations, lors de la remise des signatures devant le Palais fédéral. De plus, aucun attentat n’a été commis avec une arme légale en Suisse, a-t-il ajouté.

Les milieux du tir ont annoncé jeudi avoir récolté 125,000 signatures contre la nouvelle loi sur les armes. En Suisse, un référendum aboutit si au moins 50.000 signatures valables ont été déposées à la Chancellerie fédérale.

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