Les violations des droits humains à Tindouf dénoncées devant la 4è Commission de l’ONU

Plusieurs pétitionnaires internationaux intervenant devant la 4ème Commission des Nations-Unies, ont unanimement dénoncé les exactions et violations continues des droits de l’Homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf.

Ainsi, Me Sophie Michez, du Barreau de Bruxelles, s’est attardée, lors de son intervention devant la Commission, sur les cas de violations des droits de l’Homme et d’absence d’un procès équitable, dont les personnes vivant dans les camps de Tindouf sont les principales victimes.

La juriste européenne a ainsi cité le cas de Khatri Ould Hammadha et Mohammed Ould Alyenne qui ont été tués par balles de sang-froid, en janvier 2014, alors qu’ils pratiquaient un commerce afin de subvenir à leurs besoins. Un troisième jeune, Michan Rachid Boujemaa, a été blessé dans le massacre et a exprimé sa volonté de se constituer partie civile, a-t-elle ajouté, soulignant, finalement, qu' »aucune enquête n’a été ouverte, aucun procès n’a eu lieu ».

Ce cas n’est que l’exemple de nombreuses situations dramatiques que vivent les réfugiés des camps de Tindouf, a-t-elle déploré, appelant l’Organisation des Nations-Unies à dénoncer publiquement ces différentes atteintes au droit international et européen et de prendre les mesures appropriées pour y mettre fin.

De son côté, la présidente exécutive de l’Organisation afro-panaméenne, Ileana Molo, a évoqué dans ce cadre les actes systématiques de violence et de viols des femmes perpétrés par les milices du polisario ainsi que le recours excessif à la force contre des civils, obligeant les jeunes à fuir les camps et à migrer vers d’autres pays comme l’Espagne.

La réalité actuelle montre clairement l’incapacité du polisario à générer une certaine structure organisationnelle susceptible de garantir aux populations séquestrées dans les camps un minimum de sécurité pour leur vie et celle de leur famille, a-t-elle dit, faisant savoir que l’instrumentalisation de la question des « réfugiés » les a contraints à vivre contre leur gré dans les camps de Tindouf.

Elle a appelé, à cet égard, à la libération de ces populations séquestrées dans les camps de Tindouf, qui comptent une jeunesse sahraouie désespérée et privée de perspective d’avenir, ce qui fait d’elle une proie facile pour les recruteurs extrémistes.

Quant à Elisa Krüger, présidente de l’Institut des droits de l’homme au Brésil, elle a déploré les conditions de vie difficiles dans les camps de Tindouf, où la majorité de la population vit sous les tentes et dépend presque entièrement de l’aide internationale pour subsister, qui a diminué au fil des ans à cause de son détournement par les milices du polisario.

L’absence de règles démocratiques dans la gestion de ces camps fait que ce territoire vit sous une dictature absolue, où aucun droit établi ne permet à la population de vivre en sécurité pour gagner sa vie et créer une économie de subsistance, a-t-elle relevé, dénonçant la situation de non-droit qui prévaut dans les camps de Tindouf.

La militante brésilienne a également dénoncé les restrictions à la liberté d’expression et de déplacement imposées par les milices du polisario et l’arrestation de quatorze personnes après leurs participation à une manifestation en avril de cette année, ce qui confirme l’arbitraire et la dictature du mouvement séparatiste.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page