L’espace sahraoui revêt une importance particulière dans l’étude de l’héritage civilisationnel amazigh

L’espace sahraoui revêt une importance particulière dans l’étude de l’ancien héritage civilisationnel amazigh, a indiqué, vendredi à Rabat, le professeur à l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), El Mahfoud Samhouri.

Intervenant lors d’une table-ronde autour du thème « Le Sahara, un espace pour la diversité humaine et le brassage culturel« , organisée par l’IRCAM en collaboration avec l’Association pour la connaissance historique, M. Samhouri a indiqué que l’implantation des premiers amazighs au Sahara remonte à la préhistorique, notant que les données de l’art rupestre et de l’archéologie funéraire montrent à non point douter que les Amazighs ont habité le large espace sahraoui.

Selon lui, les Amazighs du Sahara ont été parmi les plus anciens groupes humains chez lesquels étaient apparues les prémices de l’alphabet et qu’ils ont en assuré la pérennité après la disparition de ces prémices de l’espace méditerranéen depuis les premiers siècles grégoriens.

Il a ajouté que le continent africain a toujours été lié aux anciennes cultures amazighes à travers l’histoire, soulignant que les puissances étrangères qui avaient pris le contrôle de certaines parties des régions amazighes dans l’espace méditerranéen n’avaient pas pu étendre leur influence au Sahara et à ses régions.

Pour sa part, le professeur Nani Ould Al Hussein, de l’Université de Nouakchott, a rappelé que les régions du Sahara ont connu plusieurs migrations, notamment des tribus arabes, dont celles de Bani Maaqal et Bani Hilal, entre autres, ajoutant que les tribus amazighes ont habité le Sahara depuis une époque lointaine.

Il a également fait état de l’existence d’une complémentarité entre les composantes du Grand Maghreb en termes de civilisation et d’outils de communication et de convergence entre ces différentes régions, ajoutant que les tribus amazighes des Sanhaja ont joué un rôle primordial dans la mise en évidence de l’identité islamique sur les plans économique et social.

De son côté, Said Kouiss, de l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, a souligné la richesse de la langue hassanie qui puise dans l’amazigh, relevant que l’étude des structures linguistiques et poétiques pourrait favoriser des accumulation scientifiques qui constitueraient une base pour les chercheurs en histoire.

Il a également souligné que la recherche en histoire et culture du Sahara devrait aboutir à une approche structurelle complète, exempte de toutes formes de discrimination. Les débats lors de cette table-ronde ont été marqués par la présence notamment du recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous, et de plusieurs professeurs et chercheurs.

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