« Lettres du Maghreb » promeut le grand Maghreb culturel

Depuis la première édition, le salon maghrébin du livre poursuit son ambition de promouvoir l’idée d’un grand Maghreb culturel. Cette année, Oujda s’est transformée en une maison de littérature maghrébine, du 9 au 13 octobre, rassemblant une multitude de professionnels des métiers du livre du grand Maghreb et d’ailleurs.

48.000 est le nombre des visiteurs de la troisième édition de « Lettres du Maghreb », qui a pris fin dimanche soir. Placée sous le signe de « la transmission », cette manifestation littéraire a réuni plus de 260 intellectuels et intervenants de renom et de 40 éditeurs du Maroc et d’ailleurs.

« Nous avons participé à ce salon pour plusieurs objectifs. D’abord, pour une présence éditoriale au Maroc, mais aussi pour une collaboration culturelle entre les pays du Maghreb » nous a confié Sarah Slimani, co-directrice des éditions « Frantz Fanon » d’Algérie, en se félicitant de sa participation à ce Salon qui a ouvert la porte à la discussion, au débat et à l’échange sur diverses questions touchant la littérature, la politique, la culture ou encore l’histoire.

Elle poursuit : « En tant que maison d’édition, notre projet culturel porte sur la réalisation d’une unification du Maghreb, parce que nous sommes un seul peuple, nous avons une seule culture. Nous voulons arriver à une unification culturelle premièrement, ensuite politique et économique ».

Interrogée sur le rapport des jeunes à la lecture, cette éditrice répond sur un ton optimiste.« Certes, l’avancée rapide de la technologie fait qu’il y a un grand retour en arrière de la lecture, mais le livre n’est pas l’antagoniste de la technologie, il n’est qu’une continuité de la culture ».

Plusieurs éditeurs marocains ont également marqué leur présence dans ce salon, notamment, « Slaiki Frères ». D’ailleurs, l’un des frères, Tarik Slaiki a déclaré à Maroc diplomatique que ce rendez-vous culturel constitue « le baromètre » des tendances modernes de lecture au Maroc, parce qu’il permet, selon lui, « d’établir un contact direct avec les acheteurs et de découvrir les thèmes qui peuvent éventuellement intéresser le lectorat marocain».

L’éditeur tangérois a également pointé du doigt «le problème de la distribution » qui se pose, face à «la diminution du nombre des libraires» et «la rareté des sociétés de distribution».

Par ailleurs, cette édition a été couronnée par la création du « Club d’Oujda des éditeurs » qui regroupe sept pays fondateurs, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, le Mali, le Cameroun et la France.

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