L’Europe érige de nouvelles barrières face au Covid-19

Le confinement décrété au printemps dernier n’ayant pas donné de résultats face à une deuxième vague de la pandémie du coronavirus encore plus virulente, plusieurs pays européens ont fait le choix difficile de reconfiner totalement ou en partie leurs populations pour éviter la saturation de leurs structures médicales.

Après l’Irlande et le Pays de Galles, la France, frappée de plein fouet par la deuxième vague du virus, est entrée ce vendredi à minuit dans un confinement généralisé de l’ensemble de sa population néanmoins avec des assouplissements pour les écoles et le travail.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé des restrictions drastiques pour quatre semaines sans toutefois parler de couvre-feu. A partir de lundi, les écoles, les crèches et les commerces restent ouverts. En revanche, il n’y aura plus de vie sportive et culturelle d’ici fin novembre. Les cafés et restaurants vont fermer et les hôtels seront interdits aux touristes.

En Espagne, où cinq régions dont celle de Madrid bouclent leur territoire ce vendredi, les députés ont approuvé jeudi la demande du gouvernement de prolongation pour six mois de l’état d’urgence sanitaire.

En Grèce, les autorités ont décidé de fermer cafés et restaurants dans certaines villes mais écartent pour le moment l’option d’un confinement général.

La Belgique, en confinement partiel, tiendra ce vendredi son comité de sécurité pour décider de nouvelles mesures. Scientifiques et responsables gouvernementaux n’écartent pas un reconfinement général de la population à l’instar de la France.

En Angleterre, les autorités optent pour le moment pour des restrictions sociales, notamment l’interdiction de rencontrer des personnes en dehors de la cellule familiale.

Au Portugal, outre le port du masque rendu obligatoire en extérieur depuis mercredi, le gouvernement a interdit les déplacements non justifiés entre municipalités à l’approche de la fête de la Toussaint.

En Italie, les autorités ont pris une série de mesures pour contrer la propagation du virus. Les cafés et les restaurants doivent ainsi fermer à partir de 18h00. Les cinémas et les théâtres sont eux fermés depuis lundi.

Dans une interview accordée au Figaro, le président du Conseil européen, Charles Michel, a évoqué une situation «grave», appelant les pays européens à coopérer pour éviter le drame.

«Nous devons dire la vérité. La situation est grave. L’Europe en est maintenant à devoir éviter le drame. C’est pourquoi il est urgent d’agir au niveau européen », a-t-il affirmé.

Il a précisé que deux solutions peuvent être utilisées pour limiter la propagation du virus : «La première, la plus facile à décider, est le verrouillage qui a d’énormes conséquences politiques, économiques, sociales, psychologiques, voire démocratiques. L’autre option, c’est une plus grande coordination dans le testing, le traçage et dans les vaccins ».

A propos de vaccin, le président du Conseil européen a évoqué des pistes pour la fin de l’année ou le début de celle à venir.

« On espère que d’ici la fin de l’année et au début de l’année prochaine, trois ou quatre vaccins puissent être disponibles », a déclaré Charles Michel sur les ondes de RTL.

« La Commission européenne, au nom des Etats membres, a signé de nombreux contrats pour s’assurer que quand les vaccins seront disponibles, on puisse bénéficier des doses dont nous avons besoin » , a-t-il assuré.

Avec MAP

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