L’expérience marocaine en matière de protection de l’enfance mise en relief lors d’une conférence mondiale à Buenos Aires

L’expérience marocaine en matière de protection de l’enfance a été mise en relief, mardi, lors d’une Conférence mondiale, organisée du 14 au 16 novembre dans la capitale argentine, Buenos Aires.

Intervenant à l’ouverture de la 4ème Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, Mme Salima Admi, directrice de l’Emploi au ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle, a relevé que le Maroc a accumulé une profonde expérience en termes d’initiatives publiques dans le domaine de la protection des droits des enfants, en notant que le processus de protection a connu une amélioration significative compte tenu du nombre des enfants employés, qui est passé de 517.000 en 1999 à 57.000 en 2015.

Le Royaume, qui considère la protection des enfants comme l’une de ses priorités, a déployé des efforts considérables en vue d’assurer le droit à l’éducation de base, notamment aux plus démunis, a relevé la responsable marocaine, en soulignant que le taux de scolarisation est passé de 92,1% en 2008-2009, à 99,1% en 2016-2017.

Mme Admi a imputé ces résultats au lancement de plusieurs initiatives nationales ayant contribué à mieux fonder des actions visant à briser le cercle vicieux de transmission intergénérationnelle de la vulnérabilité, en évoquant, dans ce sens, l’Initiative nationale de développement humain (INDH) et le programme « Tayssir« , lancé depuis 2008 dans l’objectif d’apporter un soutien financier aux ménages pauvres pour garantir la scolarisation de leurs âgés entre 6 à 15 ans.

Elle a, en outre, souligné que la politique publique intégrée de protection de l’enfance, et le renforcement de l’action des autorités en charge pour assurer la coordination du dossier de lutte contre le travail des enfants, d’une part, et l’appui financier, aux projets des ONG œuvrant dans le domaine du retrait des enfants du monde du travail d’autre part, sont également des facteurs ayant favorisé la protection de cette tranche.

Le Royaume, déploie des efforts continus pour l’amélioration de l’arsenal législatif afférent au travail à travers l’adoption récemment d’une nouvelle loi fixant les conditions du travail des travailleuses et travailleurs domestiques, a poursuivi Mme Admi.

Et d’ajouter que le Maroc a saisi l’opportunité du nouvel horizon de l’Agenda international de développement durable pour ajuster son modèle de développement, dans la double perspective de la durabilité de la croissance économique et de la cohésion sociale.

La directrice de l’Emploi au ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle a d’ailleurs souligné que le phénomène du travail des enfants est un phénomène que les gouvernements ne peuvent résoudre seuls, en précisant que son éradication, qui est primordiale pour atteindre les objectifs du développement, est l’affaire de tous.

Elle a également appelé tous les acteurs à se mobiliser pour garantir aux enfants une vie dans des conditions décentes favorisant leur développement et leur épanouissement.

Les travaux de la 4ème Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, ont démarré mardi dans la capitale argentine Buenos Aires, avec la participation de 193 pays dont le Maroc.

Selon les organisateurs, les participants débattront des progrès enregistrés en matière de lutte contre le travail des enfants, des défis qui font obstacle à l’élimination de ce phénomène, ainsi que des moyens de lutter contre le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite des personnes et examineront les mécanismes visant à promouvoir la création d’emplois décents parmi les groupes de jeunes.

Cette rencontre est également l’occasion de mettre en valeur les actions menées aux niveaux national et international pour lutter contre le phénomène du travail des enfants dans diverses régions du monde et de sensibiliser les responsables et les employeurs à leurs devoirs éducatifs et légaux envers les enfants, d’autant plus que le phénomène n’a cessé d’augmenter dans de nombreux pays pour des raisons politiques, économiques, sociales et climatiques.

Elle constitue également une opportunité pour renforcer les engagements internationaux visant à accélérer l’éradication du travail des enfants sous toutes ses formes, d’ici 2025 et le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite d’êtres humains d’ici 2030, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD).

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